La cour d'appel de Montpellier a décidé, ce jeudi, le maintien en détention provisoire de deux hommes, de 18 et 22 ans, mis en examen et écroués pour viol et diffusion d'images pornographiques à Perpignan, début janvier.
Dans son arrêt rendu jeudi, la cour d'appel de Montpellier juge que la détention provisoire est "l'unique moyen d'empêcher la concertation entre les deux auteurs, la pression sur la victime et mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public".
Âgés de 18 et 22 ans, les deux jeunes avaient été mis en examen et placés en détention provisoire le 5 janvier à Perpignan pour viol en réunion et diffusion des images sur les réseaux sociaux. Ils avaient fait appel de leur détention provisoire, niant avoir violé leur victime, une jeune femme de 18 ans qui n'a pas déposé de plainte.
Les images diffusées montraient une relation sexuelle particulièrement brutale le 2 janvier au soir de deux hommes avec une jeune femme. L'identification de l'un des deux hommes avait permis de remonter jusqu'au trio, dans un appartement de Perpignan.
Les trois protagonistes, qui se connaissaient, s'étaient réunis pour, "selon leurs dires, faire la fête", avaient alors expliqué le procureur de la République à Perpignan, Achille Kiriakides, relevant le "contexte d'alcoolisation" de la soirée.
La vidéo, un montage d'un peu moins de 5 minutes diffusé sur plusieurs réseaux sociaux dont Snapchat et Facebook, montre des images de ce qui s'apparente à un viol.
On y voit deux hommes en survêtement, dont on n'aperçoit jamais le visage, boire du whisky et fumer des joints avec leur victime présumée, apathique, qui paraît droguée ou alcoolisée. Les images sont accompagnées de commentaires écrits dégradants sur la jeune femme, tout au long de la relation sexuelle.
S'ils sont reconnus coupables, les deux hommes, dont l'un d'eux a un antécédent de vol, encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.