VIDÉO. Iron Vagina, Artichocs et Britney Sprout : le roller Derby, ce sport inclusif et engagé où "tout le monde peut trouver sa place"

C'est un sport encore peu connu et qui se veut inclusif, engagé et féministe : le roller derby. Ce week-end à Pollestres près de Perpignan, l'équipe locale organisait un grand tournoi avec des participantes françaises et espagnoles.

Du patin, du contact, de la camaraderie et de l'engagement politique. Ce week-end, à Pollestres près de Perpignan, un tournoi de roller derby était organisé. Un sport encore peu connu, qui compte une quinzaine de clubs en Occitanie, et environ 50 000 licenciés dans le pays.

Dans le derby, la première étape, c'est de choisir son "derby name", un surnom apposé sur le maillot. Dans les Pyrénées-Orientales, ce sont donc Iron Vagina, Taylor Drift ou encore Britney Sprout, des Coccyx Lexis, qui accueillent les équipes concurrentes. "J'ai choisi Britney Sprout parce que, depuis que je suis gamine, je suis fan de Britney Spears. Et "Sprout", seules mes coéquipières peuvent vous expliquer pourquoi !", lance Clara Fraisa, joueuse des Coccys Lexis.

Un sport inclusif et politique

Au roller derby, tout le monde peut trouver sa place. "C'est un sport inclusif, parce qu'il est ouvert à toutes les minorités de genre. En fait, une équipe féminine, en roller derby, c'est une équipe qui est composée de femmes, de personnes non-binaires et de personnes transgenres", détaille Chloé Derail, alias Artichocs, qui porte les couleurs des Amazones d'Aix. Pour elle, ce sport est politique, et c'est d'ailleurs ce qui lui a donné envie de rejoindre l'équipe, dans laquelle elle joue depuis deux ans.

Des chocs parfois violents

Sur la piste, deux équipes de cinq joueuses chacune s'affrontent. Et les chocs sont parfois inévitables. "C'est un sport de contact, et comme tout sport de contact, ça fait mal !", explique celle qui se surnomme Iron Vagina. C'est d'ailleurs ce qui a donné son nom à l'équipe perpignanaise. "J'ai mal au coccyx, on ne s'appelle pas les "Coccyx Lexis" pour rien !", ajoute Iron Vagina. Après 10 ans de pratique, elle dispute ce jour-là son dernier match.

Pour Marion Birbes, alias Odile Deray, des Coccys Lexis, tout le monde peut jouer au roller derby. "Tous les gabarits peuvent correspondre, toutes les façons de jouer. Certaines personnes vont être plutôt dans la gestion du jeu, d'autres dans le physique, d'autres dans l'esquive."

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Les Coccyx Lexis travaillent une combinaison pour bloquer l'adversaire. ©France télévisions

"Beaucoup d'amour", même entre concurrentes

Finalement, le seul prérequis est la bienveillance et la bonne humeur. Après avoir disputé son match, une joueuse écrit des petits mots à ses concurrentes. "On est tous copains. On se tape dessus, mais on s'aime bien !", assure-t-elle. "À la fin des matchs, on se fait des câlins. C'est beaucoup d'amour." Et la victoire, alors ? "C'est toujours bien, mais c'est pas obligatoire !"

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