Situation intenable pour les étudiants d'une résidence du Moulin à Vent, à Perpignan, qui prend l'eau. Suite à la publication d'une vidéo montrant l'état désastreux du bâtiment, les premiers travaux ont commencé.
C’est la goutte d’eau qui fait déborder la cité universitaire. Dernièrement, les fuites d'eau se sont amplifiées dans la résidence du Moulin à Vent, à Perpignan, où les déboires s'accumulent depuis janvier. Coupures d’électricité, cuisine inutilisable, cafards, et seulement de l'eau brûlante au robinet. Les étudiants, étrangers pour la plupart, se sentent négligés.
"Pour se doucher, c'était vraiment catastrophique. Notre vie était devenue vraiment difficile", témoigne Moussa Camara, résident du bâtiment D de la cité universitaire.
Le tout nouveau directeur du Clous, en place depuis 15 jours, semble avoir pris la mesure de la situation. Cette semaine, la cuisine fait peau neuve et les fuites sont progressivement colmatées, en attendant les gros travaux de cet été.
"Comme tous les établissements publics, nous sommes tenus à des règles de marchés publics et de consultation, donc ça prend forcément un peu de temps, mais sur des travaux d'urgence tels que ceux qui ont lieu aujourd'hui, on peut agir très rapidement et ne pas attendre plusieurs jours pour intervenir", explique Laurent Laroche, directeur du Clous de Perpignan.
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Le syndicat étudiant qui a lancé l'alerte est satisfait d'être enfin entendu, mais ne compte pas lâcher la vingtaine d'étudiants concernés.
Une compensation envisagée
"Chaque fin du mois, ils ont quand même le logement à payer au même prix que tous les autres qui n'ont pas de problème, déplore Bastien Sacaze, du syndicat de Combat Universitaire. Forcément ils s'attendent à avoir, peut-être pas un remboursement complet, mais au moins un geste vis-à-vis de leur logement".
Une compensation financière est envisagée au cas par cas par le Clous. La direction promet de reloger les étudiants si ces travaux d'urgence s'avèrent insuffisants.