Le temps a été plus nuageux que d'habitude en ce mois de juin, au grand dam des plagistes. Alors, sur les plages de Canet-en-Roussillon, à une dizaine de kilomètres de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, les établissements de la Côte Vermeille tentent de s'adapter pour ne pas rester vides.
L’été a commencé depuis une semaine, mais sur la côte radieuse de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), la plage est presque déserte, faute de soleil.
"Voyez ma couleur, d'habitude je suis plus bronzée que ça", plaisante une passante. "On espérait quand même avoir plus de soleil, renchérie un autre. Cela fait une semaine que je suis là et on a déjà eu deux jours de pluie."
En effet depuis le début de la saison, en mai, le temps est bien maussade. "Sur le département des Pyrénées-Orientales, on a un ensoleillement qui est déficitaire depuis deux mois, notamment en mai dernier où on a eu seulement 214 heures d'ensoleillement, soit 11% en dessous de la normale", explique Christophe Ferré, Météorologue et fondateur de Météo Languedoc.
Nouvelle dégradation pluvieuse qui rentre par le Pays Basque actuellement qui va durer jusqu’à demain.🌧️ Vous voulez du soleil ? Lundi et mardi prochaine fenêtre ☀️ ou alors rendez vous au sud du massif…📷 @meteociel pic.twitter.com/bcKj56wprH
— Météo Pyrénées (@Meteo_Pyrenees) June 22, 2024
Un coup dur pour les clubs de plage. "Sur une soixantaine de transats, on n'a que 20 réservations, ce qui est ridicule", déplore Fabrice Terpreau, gérant du club de plage La Cala. Dans ce club haut de gamme, la fréquentation est en baisse de 30 %. "Cela fait 20 ans que je suis plagiste et de mémoire je n'ai jamais eu un début de saison aussi catastrophique en termes de météo, donc forcement ça joue d'un point de vue économique, surtout avec 10 couverts et 20 employés à payer."
Mais la situation n'est pas aussi désespérée pour tous. À quelques centaines de mètres, les recettes du club de plage Le Bikini sont en hausse. Pour continuer à faire le plein, le patron organise des concerts chaque semaine, avec en accompagnement des menus tapas dès 30 euros. "Cette année, on a rajouté la saucisse catalane, de la purée maison, des sardines..., détaille Frédéric Dias, gérant. Donc des plats accessibles et non du haut de gamme comme de la langouste. On se rend compte que les gens ont aussi envie de ce type de plat.”
Ne manque plus qu’un soupçon de soleil et le retour des touristes. À quelques jours de juillet, les paillotes devraient être bientôt remplies, pour le plus grand bonheur des plagistes.