Un an après l'incendie de Saint-André qui avait détruit 500 hectares dans les Pyrénénées-Orientales, les pompiers s'appuient notamment sur des bénévoles pour prévenir les risques. Ils sont 500 à avoir répondu à l'appel. Le dispositif a fait ses preuves et a permis de réduire les départs d'incendie et les surfaces brûlées.
Un an après l'incendie de Saint-André qui avait détruit 550 hectares et un camping dans les Pyrénées-Orientales, les sapeurs-pompiers du département ont fait appel à des bénévoles pour prévenir et lutter contre les incendies. Ils composent le RISC (réserve intercommunale de sécurité civile).
Vigies
Des bénévoles comme Gérard Geneste et Jean-Marc Ragot, qui s’engagent à devenir les vigies des pompiers dans les massifs du département. "Notre rôle, c'est d'alerter les pompiers de toute fumée suspecte sur le département".
Nous sommes là aussi pour dissuader les éventuels incendiaires et informer les usagers des interdictions en cas de risque élevé, notamment quand la circulation est interdite dans tous les sentiers.
Gérard GenesteResponsable de la RISC de Tautavel
Près de Tautavel où ils patrouillent, le terrible incendie d’Opoul de l’été 2022, à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau, est encore dans tous les esprits.
"On essaye de garder notre patrimoine de Tautavel pour nos enfants, pour que tout le monde ait ce beau paysage en ouvrant la fenêtre", ajoute Jean-Marc Ragot.
15 patrouilles
Tautavel est l’une des dernières réserves citoyennes créées dans un département au régime sec depuis deux ans. "Actuellement, au plus fort de l'été, nous avons douze patrouilles en 4X4, trois en VTT et une patrouille équestre. Il y a besoin de mailler plus finement le territoire pour la surveillance, car on le sait : plus la détection sera précoce, plus l'intervention sera rapide et l'étendue du sinistre, moins importante", note Pierre Muntaner, coordinateur départemental des réserves de sécurité civile.
Stratégie payante
Une stratégie, alliée aux autres moyens déployés par les pompiers, qui s'avère payante : entre le 1er juin et le 31 juillet, le nombre de départs de feu a diminué d'un quart par rapport à 2023 et leur surface a été réduite de 65 %.
Écrit avec Barbara Gorrand et Sarah Karama.