Les agents du centre pénitentiaire de Perpignan ont dû faire face à de multiples incidents et affrontements entre détenus lors du dernier week-end. Ils dénoncent la surpopulation carcérale et le manque de personnel pour y faire face.
Ce samedi 26 mars 2023, les agents du centre pénitentiaire de Perpignan ont dû faire face à de multiples incidents. Samedi matin, une pluie de projections s’est abattue sur le centre de détention, dix colis ont été jetés (alcool, téléphone, stupéfiants).
"Grâce à la réactivité de nos collègues, des colis ont été récupérés dans la cour de promenade (viande, alcool, téléphone", précise Pierre Grousset, secrétaire local du syndicat UFAP UNSA Justice.
La personne qui envoyait les colis a été interpellée et placée en garde à vue. "L’UFAP-UNSA Justice demande une sanction pénale exemplaire à l’encontre du projeteur afin de dissuader les individus qui menacent notre sécurité et alimentent les trafics en détention", martèle Pierre Grousset.
Violentes bagarres lors de la promenade
Samedi après-midi, comme si la matinée n’avait pas été assez compliquée, une bagarre violente a éclaté en cour de promenade. Plusieurs groupes de détenus se sont affrontés, certainement pour une guerre de territoire (trafic, racket) avec une rare violence. Les agents dépêchés sur place, ont annoncé la fin de la promenade pour mettre fin à l’incident et prendre en charge les éventuels blessés, seuls quatre individus accepteront cette sommation.
Le refus des autres détenus a nécessité le déplacement du Chef d’établissement, qui a décidé de la constitution d’équipes d’intervention (réquisition d’agent de parloir et du centre de détention).
Fouille générale
Afin de limiter le risque de réitération, quatre détenus, identifiés et bien connus de la pénitentiaire ont été placés au quartier disciplinaire et l’ensemble des détenus a été fouillé afin de retrouver éventuellement des armes. Ce dimanche matin, un couteau avec une lame de 8 cm a été retrouvé en zone neutre de la
maison d’arrêt des hommes, objet certainement jetée la veille.
Personnel insuffisant et surpopulation carcérale
L'UFAP-UNSA Justice demande le transfert des belligérants et des meneurs, sur d’autres structures et des sanctions disciplinaires exemplaires pour que l’établissement retrouve le calme et le désencombrement de la maison d'arrêt car la surpopulation pénale est source de conflits. Le syndicat réitère sa demande des personnels manquants au sein de la structure pour garantir la sécurité des personnes et des biens.