Le policier Jonathan Guyot, accusé d'avoir volé 52 kg de cocaïne dans les scellés de la police judiciaire à Paris, est jugé à partir de mardi avec neuf autres prévenus devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
L’ancien policier Jonathan Guyot, 36 ans, comparait à partir de ce mardi et jusqu’au 17 mars devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris et aux côtés d’une dizaine de personnes pour détournement de scellés et blanchiment d’argent.
Affecté à la brigade des stups, le fonctionnaire, a toujours clamé son innocence dans l’affaire du vol des 52kg de cocaïne des 36 quais des Orfèvres dont on l'accuse, vol survenu à l'été 2014.
Accusé de ce vol, Jonathan Guyot, 36 ans, comparaîtra notamment avec son épouse et trois autres policiers, dont son frère.
Le brigadier clame son innocence
Il a toujours nié les faits. Même si sa hiérarchie l'a reconnu sur les images de vidéosurveillance (ce qu'il conteste), tout comme deux "plantons" du "36" qui l'ont vu dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014 rentrer avec des sacs vides et ressortir avec les mêmes sacs, pleins.
Le reportage de Laurence Barbry
Face aux éléments à charge accumulés pendant l'enquête, le policier, en poste à la brigade des stups depuis 2010, n'a eu de cesse de se constituer des alibis et de livrer des explications "totalement extravagantes" aux yeux du juge d'instruction.
Dans une note sur son téléphone portable, les enquêteurs ont trouvé le code du coffre dans lequel se trouvait la clé du local à scellés.
400.000 euros confiés à des amis
Jonathan Guyot est soupçonné d'avoir déposé chez deux amis d'enfance, dont l'un est également fonctionnaire de police, 400.000 euros au total.
Le frère de Jonathan Guyot, également policier, a reconnu s'être débarrassé de 150.000 euros dans le lac de Créteil et avoir remis 50.000 euros, qui ont un temps séjourné dans un buisson sur la rive, à un homme missionné par Christophe Rocancourt, "l'escroc des stars".
Christophe Rocancourt avait lui-même été mandaté par Jonathan Guyot, son voisin de cellule à l'époque, pour récupérer l'argent.
Le brigadier, soupçonné de ne pas en être à son premier coup, est aussi renvoyé pour avoir dérobé du cannabis lors de perquisitions ou dans des scellés à partir de décembre 2013.
Le procès doit se tenir jusqu'au 17 mars.