C'est une information de l'Indépendant. Une source judiciaire a appris à nos confrères catalans que le policier d'origine perpignanaise suspecté du vol de cocaïne à la P.J a été mis en examen en avril dernier pour une autre disparition de scellés survenue avant le fameux vol.
En avril dernier, l'ex-brigadier des stups, déjà soupçonné dans l'affaire du vol de cocaïne l'été dernier, aurait été mis en examen dans le cadre d'une autre affaire de disparition de scellés. On apprend dans l'Indépendant que ce suspect, arrêté à Perpignan en août dernier, a été mis en examen le 17 avril sous le chef de détournement de biens par personne dépositaire de l'autorité publique. En cause, une disparition de scellés contenant également des stupéfiants, mais dans une autre affaire antérieure au fameux vol.
C'est le témoignage d'un autre policier, révélé en mars dernier par le journal Le Parisien, qui aurait alerté les enquêteurs. Ce policier expliquait que le suspect lui aurait proposé, en avril 2014, de revendre du cannabis. L'IGPN (la police des polices) a alors fait le lien avec une disparition de scellés qui contenaient 1.200 euros, plus d'un kilo de cannabis et environ 130 grammes de cocaïne.
Le suspect a nié tous les faits
Malgré une note retrouvée sur son téléphone, Jonathan G. a nié les faits, comme il a toujours nié avoir été l'auteur du vol de fin juillet 2014, où 52 kilos de cocaïne, d'une valeur à la revente de 2 millions d'euros, avaient disparu d'une salle des scellés sécurisée, a précisé la source proche de l'enquête à nos confrères de l'Indépendant.
Incriminé par ses collègues
Pour ce vol de 52 kilos, Le policier d'origine perpignanaise a été reconnu par des collègues sur les images de vidéosurveillance à l'entrée du "36". Un policier se souvient de son passage, dans la nuit du 24 au 25 juillet, portant de gros sacs. Il avait été mis en examen début août pour détournement de biens, trafic de stupéfiants et blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée. Mais la preuve,la cocaïne, n'a jamais été retrouvée.
Plusieurs proches du brigadier des Stups ont été mis en examen, notamment sa femme, son frère, lui aussi policier, et deux amis d'enfance, dont un autre policier, soupçonnés de l'avoir aidé dans le blanchiment du trafic de drogue.