Les enquêteurs de l'IGPN, qui ont rendu leur rapport, jeudi, après la disparition cet été de 52 kg de drogue sous scellés au siège de la PJ parisienne, estiment qu'il s'agit d'une "défaillance individuelle". Mais le policier suspecté du vol et arrêté à Perpignan, nie toujours toute implication.
Dans le vol de cocaïne à la PJ parisienne, le chef de service est mis hors de cause par la police des polices, jeudi 11 septembre. Les enquêteurs ont rendu leur rapport et Marie-France Monéger, patronne de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), estime qu'il d'agit d'"une défaillance individuelle".
Une référence au brigadier des stups, originaire de Perpignan, qui a été arrêté début août. Cet homme est toujours en détention, et reste muet. Il est soupçonné d'avoir participé au vol de 52 kg de cocaïne qui se trouvaient sous scellés au siège de la PJ, à Paris.
Le vol de cocaïne a été "un choc" pour la police, indique la patronne de l'IGPN. D'après elle, cet événement est un levier qui va lancer des procédures durcissant les programmes de recrutement des policiers.
Les enquêteurs pointent aussi la vétusté du 36, Quai des Orfèvres. Le déménagement de la PJ dans de nouveaux locaux flambants neufs vont permettre d'améliorer les contrôles et de prévenir ce type d'incidents grâce des moyens de surveillance renforcés.
La gestion des scellés de stupéfiants est "devenue un sujet très sensible" dans tous les services de police, à "mettre en parallèle" avec l'augmentation exponentielle des saisies et affaires de drogue depuis les années 1990.
Un groupe de travail police/justice est d'ailleurs chargé de "trouver des pistes" pour "harmoniser" la conservation des scellés de drogue qui sont un véritable casse-tête pour les enquêteurs obligés de les conserver le temps de la procédure judiciaire ou du procès.
La patronne de l'IGPN a également demandé un effort sur la formation, le recrutement et la sélection des agents des "Stups".
Elle a évoqué le "choc" subi par les policiers de la brigade des stupéfiants qui ont vécu cette affaire comme une "trahison" et effectué un "retour d'expérience" collaborant étroitement avec l'IGPN pour cet audit, selon elle.