Du chocolat chaud en plein été ! C’est la xicolatada. Une tradition qui fête la fin de l’été, chaque 16 août, en montagne, à Palau-de-Cerdagne, au sud d'Osséja, aux confins des Pyrénées-Orientales à la frontière avec l'Espagne.
Quand les températures grimpent au thermomètre, on pense rarement à se désaltérer avec du chocolat. Alors du chocolat chaud en plein été, est-ce vraiment absurde ?
Combattre la chaleur par le chaud
Point du tout soutiennent les bénévoles de la confrérie des maîtres chocolatiers : «Pour se rafraîchir, rien de mieux qu’une boisson chaude !».
Et ils en veulent pour preuve que les grands buveurs de thé chaud vivent dans les régions chaudes et arides comme le Maroc par exemple. Si les boissons chaudes offrent un certain bienfait en obligeant le corps à baisser la température corporelle, pas sûr que le bénéfice soit le même avec les calories du chocolat.
Un concert de casseroles autour du chaudron au feu de bois
5 chaudrons pour 600 litres de chocolat mélangé à du lait en provenance de la coopérative de Palau-de-Cerdagne. Il faut bien cela pour une xicolatada réussie.
Dans un champ, situé à quelques encablures de la frontière espagnole, 2.500 personnes n’ont pas raté ce rendez-vous traditionnel des gourmands malgré une chaleur étouffante.
Certains disent que le chocolat apporte également une sensation d’apaisement et de bien-être en agissant sur la sérotonine, d’autres louent ses vertus aphrodisiaques… L’occasion en tout cas de se retrouver entre montagnards autour d’un breuvage pour le moins requinquant.
Les enfants mais aussi les adultes se léchaient les babines dont beaucoup de Catalans venus du nord de l’Espagne.
Un rite, béni par l’évêque Mgr Turini, évêque de Perpignan-Elne, venu en personne communier avec les fidèles. Un chocolat onctueux qui se savoure dans un bol spécial fabriqué par la poterie d’Angoustrine. Bref, un chocolat à nul autre pareil.
Après 2 années de Covid, la tradition xicolatada, célébrée tous les ans depuis un siècle a donc retrouvé sa pleine santé et a clôturé magnifiquement 4 jours de festivités, après la fête du pain et la fête patronale. Il paraitrait enfin que ce nectar assure paix et sérénité toute l’année à celui qui le boit le 16 août.
Alors on aurait bien tort de s’en priver, n’est-ce-pas ?