Procès des meurtres de Rivesaltes : Toro s'excuse et tente de se justifier

Au premier jour de son procès devant les assises des Pyrénées-Orientales, Joachim Toro s'est excusé auprès des familles de ses 3 victimes, un voisin et 2 employés municipaux morts le 3 mars 2011 à Rivesaltes. Il rejette la responsabilité sur son ancienne maîtresse qu'il accuse de chantage.

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Joachim Toro, un ancien plombier, est accusé d'avoir le 3 mars 2011 tiré au fusil de chasse sur sa jeune maîtresse de 29 ans et sa cousine, en périphérie de Rivesaltes, avant, une demi-heure plus tard, de tuer, au hasard, semble-t-il, trois connaissances avec qui il n'avait aucun contentieux dans le centre de la commune. Il avait ensuite retourné l'arme contre lui pour tenter de se suicider.

Au premier jour d'audience, Joachim Toro a demandé à faire une déclaration aux familles des trois hommes morts au bord de l'Agly.

J'ai fait tout mon possible pour continuer à vivre et pouvoir m'expliquer au procès pour le respect de ces familles éprouvées. [...] Pour que toute la vérité soit connue", a-t-il déclaré, très ému et s'exprimant avec difficulté.



"Je souhaite qu'elles sachent que je suis coupable, mais pas le seul responsable, car ces femmes ont une grande part de responsabilité", a-t-il déclaré, faisant référence à la jeune femme blessée au bras et à sa cousine. "Depuis plusieurs mois,
j'étais victime de chantage et de mensonge". Des propos qui ont suscité des protestations sur les bancs des parties civiles. La jeune femme blessée avait à l'époque relaté avoir été abusée par M. Toro quand elle était enfant, alors qu'ils étaient voisins. Elle avait ensuite évoqué des relations sexuelles entretenues beaucoup plus tard avec lui, en échange de sommes d'argent importantes.

Une information judiciaire pour escroquerie en cours

Une information judiciaire, qui s'est soldée par un non-lieu, avait été ouverte pour viol et tentative de viol. Les faits d'agressions sexuelles ont été écartés parce que couverts par la prescription. De son côté, l'accusé avait déposé une plainte qui a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire distincte pour escroquerie et extorsion en février
2013. Elle est toujours en cours. Lundi, à la demande de l'avocat de Joachim Toro, des éléments de cette procédure
ont été transmis aux différentes parties.

Le procès, au cours duquel une trentaine de témoins seront entendus, doit durer jusqu'au 1er février.

Voir le compte-rendu de France 3 Pays Catalan :
Reportage P. Georget A. Sabatier ©F3LR

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