Le prévenu Joachim Toro 83 ans, détenu depuis les faits en 2011, est apparu en forme ce lundi matin devant les assises des Pyrénées-Orientales. Il comparait pour avoir tué trois hommes à Rivesaltes et blessé deux femmes qu'il accuse de l'avoir fait chanter.
Joachim Toro porte sur le visage les stigmates du 3 mars 2011. Après trois meurtres et deux tentatives à Rivesaltes ce jour-là, il a essayé de se suicider avec sa carabine. Sa machoire a été reconstruite pas la chirurgie. Ce matin, il a tenu à s'adresser aux familles des victimes. Lisant un texte, il leur a fait part de son "grand désarroi et de sa grande tristesse". La voix brisée parfois par des sanglots, il s'exprime avec une élocution difficile. Ces propos n'ont pas ému les familles qui espèrent surtout des explications à ce coup de folie qui a amené Joachim Toro a tirer sans raison apparente sur un de ses voisins et deux employés communaux de Rivesaltes.
La défense plaide le coup de folie
D'emblée le défenseur du prévenu a demandé une suspension d'audience ce matin, qualifiant ce procès d'hérésie. Elle plaide le coup de folie de Joachim Toro, après une tentative de chantage et d'extorsion de fonds de la part de deux jeunes femmes, celles-là même que le meurtrier présumé a bléssées le 3 mars 2011 avant de tuer un voisin et deux employés municipaux. Un enquête, distincte de l'affaire du triple meurtre, est ouverte pour ces motifs. Le tribunal a décidé ce lundi matin d'examiner les pièces du dossier.
Le procès devant les assises des Pyrénées-Orientales à Perpignan devrait durer toute la semaine.
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