A Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, le portique de carénage n'est plus assuré pour des bateaux de plus de 40 tonnes, ce qui pénalise certains pêcheurs. Notamment, les propriétaires de gros chalutiers.
A Port-Vendres, chaque jour vers 16h, c'est l'arrivée du "Maria José Gabriel". Le dernier chalutier du port catalan est toujours attendu avec impatience lors du débarquement de la pêche de la journée. Mais bientôt, ce bateau de 140 tonnes risque de rester à quai.
"On doit monter en carénage pour faire de l'entretien sur la coque et on a appris avec stupeur que cela ne pourra plus se faire à Port-Vendres !" s'indigne Gabriel Diaz, patron-pêcheur.
En cause, un portique élévateur contrôlé le mois dernier. Plus question pour cet engin de soulever des charges maximales de 160 tonnes. Seulement 40 tonnes maximales sont désormais autorisées. Les professionnels du port catalan sont stupéfaits.
"Il n'y a aucune raison qu'un engin qui a 9 ans soit déclassé de cette façon là ! Soit c'est un manque d'entretien, soit il faut investir pour refaire marcher cet engin normalement" explique Franck Pilate, charpentier de marine.
Aller à Canet
La Chambre de Commerce et d' ndustrie, concessionnaire du port ne veut plus assurer la maintenance. Elle encourage pêcheurs et plaisanciers à utiliser le portique de Canet-en-Roussillon.
"A Canet, il y a les installations mais il n'y a pas le fond pour entrer un navire comme le mien qui fait plus de 3,5 mètres et il ne peut pas rentrer. Le seul port valable, c'est Sète, et Sète, il faut faire 60 miles aller et 60 miles retour. 120 miles, ça va engager des frais supplémentaires alors qu'on avait tout sur place, je ne comprends pas" se désole Gabriel Diaz, patron-pêcheur.
Une situation d'autant plus incompréhensible pour les usagers que sur le quai du port de commerce, une grue de 3 millions d'euros ne sert quasiment jamais. Les responsables de la CCI n'ont pas voulu s'exprimer à ce sujet.