Pour la première fois, le "Soudaquí" va être mis en circulation à partir du 27 janvier. Chaque sou équivaudra à un euro et sera disponible chez certains commerçants du Pays Catalan.
Cela fait plusieurs années déjà que le projet est dans les cartons. Mais ce mois-ci, à partir du 27 janvier précisément, le "Soudaqui" verra le jour. Cette monnaie locale sera disponible en plusieurs coupures de 1, 2, 5, 10 et 20 unités, et sera utilisable chez certains commerçants.
Comment ça marche ?
La monnaie sera distribuée sous forme de coupons et chaque unité aura la valeur d'un euro. Le produit de la fonte (pourcentage prélevé sur la monnaie si on ne l'utilise pas) pourra ensuite être utilisé, "soit pour financer des projets en accord avec nos valeurs (éthique, écologique, social et solidaire), soit pour proposer un “revenu inconditionnel” permettant de redistribuer une partie des bénéfices entre tous", affirment les créateurs du projet.
Quel intérêt ?
Pourquoi une deuxième monnaie alors que l'on en a déjà une ? Et bien pour "donner priorité à la production et aux services locaux, les circuits courts et directs, et donc redynamiser le développement économique ainsi que l’emploi local", explique l'équipe chargée de mettre en place le Soudaqui.
C'est aussi et avant tout une preuve d'engagement qui participe au "mieux vivre ensemble". "C’est une démarche collective, basée sur la solidarité de tous les acteurs de la vie économique, dans un environnement local vivant, actif et solidaire", indique les créateurs de la monnaie.
Des monnaies locales partout en France
Les monnaies locales complémentaires se multiplient depuis quelques années en France. Elles sont même reconnues par la loi sur l’Economie sociale et solidaire (ESS) de juillet 2014. Certaines existent déjà dans la région Occitanie, notamment la Sonnante à Toulouse, le Cers à Narbonne ou le Pyrène à Foix. La plus dynamique restant l'Eusko au Pays Basque, qui s'est même dotée d'un paiement numérique.