Un automobiliste a refusé d'obtempérer lors d'un contrôle près de la frontière du Perthus, dans les Pyrénées-Orientales. Face à l'attitude du conducteur, un CRS a tiré sur la voiture. L'homme en fuite a été interpellé un peu plus loin, puis placé en garde à vue.
Ce dimanche 28 février à 7h10, un conducteur arrivait d'Espagne, quand des CRS postés à proximité de la frontière sur la D900 lui ont fait signe de s'arrêter pour un contrôle. L'homme a refusé le contrôle, puis a tenté de s'enfuir en forçant le barrage.
Face à son refus de s'arrêter pour se soumettre au contrôle des CRS, et craignant pour leurs vies, un CRS a fait feu sur le véhicule, crevant un pneu de la voiture. L'homme a alors tenté de prendre la fuite en direction de la France.
Les équipes de la police aux frontières ont été rapidement alertées et se sont rendues sur les lieux. Voyant la police lui barrer la route à 200 mètres du Centre de coopération policière et douanière, l'homme en fuite a rebroussé chemin, a retraversé le village du Perhtus, puis a fini par se garer sur la principale avenue du village.
L'homme a alors changé de vêtements pour essayer d'échapper aux policiers.
Il est possible qu'entretemps, l'automobiliste se soit déchargé d'une cargaison de drogue pour échapper aux chiens policiers, ce qui expliquerait ses allers-retours.
Repérés par les CRS , le fuyard est pris en étau et les forces de l'ordre finissent par l'interpeller. Aucune trace de produits stupéfiants n'a été relevée dans la voiture.
L'automobiliste a été placé en garde à vue pour refus d'obtempérer. Il est déjà connu de la justice pour des affaires liées au trafic de drogue.
Des sanctions plus sévères
Le syndicat de police Alliance 66 réagit fortement suite à ce dangereux incident.
On constate la banalisation des violences envers les policiers, par véhicules et par armes. Il y a de plus en plus de go-fast, de véhicules qui ne s'arrêtent pas. Nous souffrons de manque d'effectifs et de véritables sanctions.
Le syndicat demande en outre la création d' "'un observatoire national des peines encourues, prononcées et effectuées " , une commission qui permettrait que " les peines soient à la hauteur des faits, que les sanctions soient plus lourdes avec des réponses pénales fermes et surtout qu'elles soient réellement executées, sans sursis , " conclut son représentant.