Les fortes chaleurs et le manque de pluie ont des conséquences sur les nappes phréatiques aux abords du Tech : le niveau d'eau baisse. Un problème pour les agriculteurs et maraîchers.
Dans les Pyrénées-Orientales, aux abords du fleuve du Tech, la vigilance sécheresse est annoncée. La zone est classée en niveau trois d'alerte renforcée.
Les exploitants agricoles souffrent face au manque d'eau. Les autorités ont demandé de réduire de moitié l'usage de l'eau pour les cultures.
"Avant j'avais 3,5 mètres d'eau, maintenant 1,4 mètres"
Stéphane Manzoni est horticulteur à Elne. Au cœur de son champ de fleurs, la situation le préoccupe : "Ma pivoine, au lieu de l'arroser toutes les semaines, je l'arrose tous les 17 ou 20 jours. Dans mon forage, avant j'avais de l'eau à 3,50 mètres, maintenant il ne m'en reste qu'un mètre 40."
S'il ne pleut toujours pas d'ici à quelques jours, l'arrosage des parcelles pourrait être totalement interdit. La préfecture a d'ores et déjà banni les douches de plage, le remplissage des piscines et l'arrosage des potagers.
Une eau voyageuse, la solution ?
Ces mesures drastiques d'utilisation de l'eau auraient pu être évitées selon le directeur du syndicat des nappes phréatiques.
On a les moyens de faire en sorte que toutes les collectivités se mettent ensemble et réfléchissent au problème du transport de l'eau : qu'on la fasse voyager en fonction des besoins comme ça on n'épuise pas les nappes.
Nicolas Garcia, directeur syndicat nappes phréatiques du Roussillon
Pour l'heure l'eau voyageuse n'est pas encore au programme. Le département reste vigilant car le niveau de sécheresse supérieure n'a jamais été atteint mais les prévisions météorologiques n'annoncent pas de pluies à venir.
Un comité se réunit dans une dizaine de jours pour faire le point sur la situation