Le parapluie d'Aurillac, le vase d'Anduze ou encore le couteau de Laguiole, objets manufacturés en France, vont bientôt bénéficier d'une Indication géographique (IG). Un label pour renforcer le savoir faire local et combattre les contrefaçons.
Béret basque, dentelle de Calais-Caudry, textile des Vosges ou vases d'Anduze: les produits manufacturés représentant "l'art de vivre à la française" bénéficieront désormais d'une Indication géographique (IG) pour être valorisés à l'export et protégés face aux contrefaçons.
"La France est un pays précurseur en Europe: les produits manufacturés et les ressources naturelles ne bénéficiaient à ce jour que de protections limitées", a souligné la secrétaire d'Etat chargée du Commerce et de l'artisanat Carole Delga, lors d'une présentation à la presse.
L'IG repose sur la dénomination d'une zone géographique servant à désigner un produit artisanal manufacturé possédant une qualité, une réputation ou des caractéristiques exclusivement attribuées à cette origine géographique.
Jusqu'à présent, seuls les produits agricoles pouvaient bénéficier de la protection des indications géographiques par le biais des indications géographiques protégées (IGP).
Porcelaine de Limoges, parapluies d'Aurillac, grenat de Perpignan, sièges de Liffol Le Grand, espadrilles de Mauléon: des dizaines d'entreprises possédant dans certains cas un savoir-faire en perdition pourront prétendre à une IG.
Son attribution par l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) permettra ainsi à tout professionnel, artisan, société et commerçant de valoriser son produit et son savoir-faire et de se protéger contre l'utilisation abusive des dénominations géographiques.
Un plus pour le consommateur
Pour le consommateur, elle apporte une garantie sur l'origine géographique et la qualité du produit et valorise les "made-in locaux qui font l'excellence de la France à l'international", selon le ministère de l'Economie.
"Plus largement, l'extension des indications géographiques aux produits manufacturés contribue à préserver les patrimoines artisanaux et industriels locaux et à redynamiser les territoires, en incitant à la relocalisation", indiqué le ministère de l'Economie.
"L'indication géographique, une fois homologuée par l'INPI, sera facilement repérable grâce à son logo. Elle sera protégée des contrefaçons et renforcera le potentiel à l'export de nos productions", a indiqué Mme Delga.
La demande d'IG doit obligatoirement être effectuée par l'intermédiaire d'un "organisme de défense et de gestion" (le plus souvent une association) regroupant l'ensemble des professionnels intéressés par la protection d'une même IG. C'est cet organisme
qui élabore un cahier des charges et s'assure de son respect.
Les produits bénéficiant d'une IG seront valorisés à travers un logo qui pourra être apposé sur le produit et par le référencement sur la base de données des IG.
Le couteau de Laguiole en tête près de 200 produits manufacturés attendent cette reconnaissance de leur savoir faire.
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