La récente canicule a poussé de nombreux touristes à se réfugier dans les montagnes des Pyrénées-Orientales. La zone gagne en attractivité depuis la sortie de la crise du Covid et l'accélération du réchauffement climatique. Rencontre avec quelques marcheurs.
Quand il fait presque 40 degrés en ville, les habitants prennent de l'altitude. Le mercure atteignait jusqu'à 37 degrés, samedi, à Perpignan. Déclenchée le 6 août, l'alerte orange pour canicule a depuis été levée dans les Pyrénées-Orientales, mais les températures y restent élevées.
Des vacanciers venus de loin
Alors, les communes de montagne en profitent. Aux alentours de Font-Romeu, les sentiers de randonnée étaient bondés, dimanche dernier.
On y rencontre des locaux, des habitants du bassin lyonnais ou encore des Espagnols, qui expliquent fuir la chaleur pour se réfugier dans la fraîcheur de cette station de ski.
Au point de bouleverser les habitués de ce paysage. "On aime bien fuir la foule, mais la foule s'est rendu compte que la montagne était fort sympathique", regrette Lucie, originaire de la ville de Cahors (Lot) au micro de notre journaliste Laura-Laure Galy, avant de nuancer son propos : "après, c'est génial pour les commerces".
L'effet Covid
L'attractivité de Font-Romeu est effectivement en plein essor : 33% d'affluence touristique supplémentaire par rapport à l'année dernière, précise l'office de tourisme de la ville. En toute logique, l'origine des vacanciers se diversifie aussi :
On a des bassins de clientèle qu'on n'avait pas avant et qui sont de plus en plus présents. Notamment le pourtour Méditerrannée, le golfe du Lion, les Bouches-du-Rhône... On a beaucoup de gens des Bouches-du-Rhône !
Christian Sarran, directeur de l'office du tourisme de Font-Romeu
Une tendance qui se dessine depuis la fin de la crise du Covid, et s'amplifie à mesure que le thermomètre, lui, continue de grimper. La fréquentation estivale des grands espaces de montagne français avait déjà explosé en 2022. Et cette hausse avait été confirmée l'année suivante.