Le premier ministre Manuel Valls annonçait, mardi, une réforme d'envergure : la réduction de moitié des régions de France. Une carte qui devrait être redessinée d'ici 2017. Quid du Languedoc-Roussillon ? Conforté dans sa composition actuelle, annexé à PACA ou bien éclaté ?
Mardi, le premier ministre annonçait une réduction de moitié des régions en 2017, la suppression des conseils départementaux à l'horizon 2021. Soit un big bang territorial.
Mercredi après-midi, un secrétaire d'Etat chargé de la Réforme territoriale a été nommé. André Vallini sera chargé de mettre en place le chantier.
Mercredi également, l'association des régions de France demande un rendez-vous rapide à Manuel Valls.
Se tourner vers la région PACA pour un axe Méditerranée
Se tourner vers la région Midi-Pyrénées pour une région Grand Sud
Selon un sondage LH2 pour France Bleu et la presse régionale dont La Dépêche du Midi, publié jeudi 10 avril, 46% des habitants du Languedoc-Roussillon sont contre ou plutôt contre. Il y a 44% de pour ou plutôt favorables. 10% ne se prononcent pas.
En Midi-Pyrénées, 46% des habitants interrogés se disent favorables à une fusion avec Languedoc-Roussillon et 50% sont défavorables.
La Lozère annexée à une grande région Massif Central
Pour le président PS du conseil régional d'Auvergne, René Souchon, il faut renforcer les coopérations interrégionales à l'échelle du Massif Central d'ici à 2017. Un travail qui pourrait servir de "démarche préparatoire (...) pour voir naître après 2017 une grande région Massif Central". Cette région comprendrait l'Auvergne et le Limousin - à l'exception de la Haute-Vienne, qui "n'appartient pas au Massif Central et n'a aucune envie de venir chez nous", estime René Souchon - mais aussi, "pourquoi pas, des départements tels que l'Aveyron, la Lozère, la Nièvre, la Loire."
Le président du conseil régional voit dans cette entité, "avec Clermont-Ferrand pour capitale", "une cohérence géographique forte puisque le Massif Central est un des plus grands massifs montagneux d'Europe, puisqu'une réelle identité sur le plan économique existe (filière bois, agriculture, excellence industrielle), puisque culturellement, nous partageons une longue histoire commune...".
Bref, une large majorité de Français ne veulent pas qu'on touche à leur région.