Rave party à Laudun-l'Ardoise : "Les gendarmes ont gazé des gens qui protestaient assis"

18 gendarmes et 5 fêtards ont été blessés lors d'affrontements à Laudun-L'Ardoise, dans le Gard, samedi. Deux versions des faits se contredisent. Après celle des forces de l'ordre, ce week-end, découvrez les témoignages de teufeurs recueillis par nos confrères de francetvinfo.fr.

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Que s'est-il passé sur le site désaffecté d'Arcelor-Mittal, à Laudun-L'Ardoise, en marge de la rave party ?
Les forces de l'ordre accusent les ravers d'occupation illégale du site, d'attaques avec des jets de pierres et d'être à l'origine des échauffourées.
Les ravers parlent de violence hors de proportions, d'utilisation de gaz lacrymogènes en lieu clos et de coups agressifs. Ils affirment aussi que l'intervention des gendarmes n'a pas été annoncée.
Le berger qui utilise par convention le site pour faire paître ses brebis accuse les teufeurs de dégradations et d'avoir égorgé 3 de ses bêtes.
Les responsables de la rave nient les faits.

Bref, la polémique enfle.

"Ils sont arrivés par derrière"

Jean*, un participant contacté par francetv info livre une version différente des faits. "Les gendarmes sont arrivés dans le hangar par derrière, au niveau de la sono, sans que personne ne les voie. Trente secondes après, ils balançaient déjà des gaz lacrymogènes, assure-t-il. C'était très agressif." Près de 400 personnes se trouvaient à l'intérieur, selon lui. Elles ont commencé à lancer des pierres, "puis les organisateurs les ont calmées. Ils voulaient récupérer leur matériel. Assis en tailleur, de nombreux gens criaient : 'Liberté ! Liberté !' Certains se sont relevés. Et là, les gendarmes nous ont gazés une fois de plus, alors que des gens protestaient assis."

Le collectif chargé d'organiser l'événement, nommé "Tourista", affirme dans un communiqué que personne ne les avait mis en garde contre une éventuelle intervention des forces de l'ordre. "Après discussions samedi, aussi bien avec les gendarmes qu'avec les représentants de la mairie, personne ne nous a demandé de stopper la fête, écrivent-ils. Nous nous sommes entendus avec eux sur le fait qu’il fallait rester vigilant et tenter d’encadrer les participants pour éviter certains endroits du lieu, ce que nous avons largement fait."

Des brebis égorgées sur le site et une plainte déposée

Le site de l'usine Arcelor-Mittal est à l'abandon depuis une dizaine d'années. Certains endroits cachent des crevasses de plusieurs mètres de profondeur, d'où la crainte de voir 2.000 à 3.000 personnes débarquer en quelques heures. Un éleveur a la permission d'y faire paître ses brebis. Trois de ses bêtes ont été retrouvés égorgées, selon lui. Il accuse les participants à la free party de les avoir tuées et d'avoir saccagé les clôtures du site. Il va d'ailleurs porté plainte.

Un témoignage que le collectif Tourista conteste en partie, sans pouvoir infirmer ces affirmations. "Ce personnage a menacé pendant toute la journée des gens avec son fusil (...) Ce sont les gendarmes eux-mêmes qui nous ont mis en garde contre lui samedi matin !" Pour Jean, "dire que c'est impossible serait mentir. Mais ça peut très bien être un règlement de comptes, pour nous faire passer pour ce que l'on n'est pas. Le pourquoi du comment, je pense que personne ne le saura jamais".

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