Sans la réforme territoriale, le frontiste Louis Aliot aurait-il pu devenir le président de la région? Le FN a remporté hier un score de 40, 42 % des suffrages juste devant Carole Delga 40,13 %. La différence n'est pas nette mais l'ancienne région est celle où le FN réalise son meilleur score.
Le Front national, s'il a réalisé le meilleur score de son histoire, a échoué dimanche à emporter des régions et confirme l'"impasse" qu'il rencontre lors des seconds tours, une donnée pour Marine Le Pen en vue de 2017.
Le 16 décembre au soir, le FN, qui voyait "quatre à cinq régions gagnables", a été battu partout : Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen en duel face aux "Républicains", en Nord-Pas de Calais-Picardie (NPDCP) et en Paca. Florian Philippot, Sophie Montel et Louis Aliot en triangulaire en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, en Bourgogne-Franche-Comté (BFC) et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées: la gauche garde la région. La socialiste Carole Delga, favorite dans ce territoire traditionnellement ancré à gauche où elle a bénéficié dans l'entre-deux-tours du soutien des écologistes, l'emporte en triangulaire avec 44,81% des voix, devant le vice-président du FN Louis Aliot (33,87%). Le politologue Dominique Reynié, candidat de la droite et
du centre, reste troisième, comme au premier tour (21,32%).
Mais si on ne comptabilise que les voix des 5 départements du Languedoc Roussillon le FN obtient 40,42 % suivi de très près par Carole Delga 40, 12 % , Dominique Reynié réalise un score de 19,45 % des suffrages.
Le Languedoc-Roussillon serait ainsi la seule région de France dirigée par le FN.
Les résultats du second tour si la réforme territoriale n'avait pas eu lieu