Rémy Jegard, un coureur toulousain à l'assaut de la mythique Barkley aux Etats-Unis

C'est une course devenue mythique pour tous les accros du trail et de la course d'endurance. La Barkley est une épreuve hors norme qui attire chaque année aux Etats-Unis une petite poignée de candidats. Le Toulousain Rémy Jegard sera pour la deuxième année consécutive sur la ligne de départ.

Dans le milieu de la course à pied et de l’ultra-trail, la "Barkley" est une épreuve à part… Depuis trente ans, elle attire chaque année au cœur du Tennessee une poignée de coureurs qui viennent repousser les limites de l’effort humain pour en venir à bout. Le Toulousain Rémy Jegard prendra le départ pour la deuxième année consécutive.

Une course inspirée d'une évasion

Grand manitou de cette compétition réservée aux guerriers de l’endurance, Lazarus Jake, dit Laz, a créé la Barkley en s’inspirant d’un fait marquant de l’histoire des Etats-Unis : l’évasion, en 1977, de James Earl Ray,  l’assassin de Martin Luther King,
A l’époque, RAY s’enfuit du pénitencier de Brushy Mountain, qui sert désormais de cadre à la course. Il erre dans la forêt,  se perd dans ses méandres… Il sera repris après 54 heures de cavale en ayant à peine parcouru 20 kilomètres…
Cette année-là, le jeune Laz et l’un de ses copains, surnommé Barkley, se disent sur le ton de la boutade qu’en 60 heures,  un parfait connaisseur de cette région hostile, aurait pu accomplir au moins 100 miles… L’idée de la "Barkley" était née.

Un Toulousain dans l'aventure

Cette année encore, un toulousain de 46 ans, Rémy Jegard, fondateur et journaliste du magazine Running Mag, fera le voyage pour tenter d’en venir à bout… Les invités, une quarantaine au total,  sont triés sur le volet, non pas grâce à leurs performances sportives, mais plutôt grâce à leur lettre de motivation. S’il sont acceptés, Laz leur envoie en retour un avis de condoléances… Et ils sont des milliers tous les ans à postuler pour être du voyage vers l’enfer.
Coût d’inscription : 1,60 dollar, et une plaque d’immatriculation de sa région d’origine. Le maigre prix à payer pour souffrir une soixantaine d’heures, sans assistance, sans ravitaillement, muni d’une simple carte, d’une boussole et d’une lampe frontale…

La Barkley, une course hors-norme et hors des sentiers battus, que seuls 12 coureurs ont réussi à terminer en trente ans d’existence.

Voir ici le reportage d'Eric Coorevits et Marc Raturat :