L'ancien international et entraîneur Jean-Pierre Elissalde a admis dimanche s'être dopé durant sa carrière de joueur, alors que le rugby a récemment été pointé comme le sport le plus touché proportionnellement par le dopage en 2012.
"A une époque, c'était les amphétamines, dans les années 70 ou 80. C'était pris par des cyclistes, par des footballeurs, des rugbymen bien évidemment. J'en ai personnellement pris deux fois, il n'y a rien d'extraordinaire et après, il y a eu d'autres formes de dopage, notamment pour travailler plus, prendre de la masse musculaire", a déclaré au micro de France Bleu le père de Jean-Baptiste Elissalde, lui aussi ancien international et actuellement entraîneur des trois-quarts du Stade toulousain.
"Des joueurs qui venaient de l'hémisphère Sud avaient des rendements incroyables et, quand ils arrivaient chez nous, ils avaient plus de réussite au barbecue que sur le terrain", a-t-il ajouté.
Elissalde, entraîneur entre 1988 et 2012 de La Rochelle, Béziers et Bayonne, a toutefois estimé qu'il s'agissait de pratiques individuelles. "Du dopage organisé, à ma connaissance en tant qu'entraîneur, je n'en ai jamais rencontré", a-t-il affirmé.
En tant que joueur, Jean-Pierre Elissalde a été sélectionné cinq fois avec le XV de France, en 1980 et 1981. Françoise Lasne, directrice du département des analyses de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a affirmé mercredi, sans fournir de chiffres, que le rugby était "le sport qui donne le plus haut pourcentage (de cas positifs)" par rapport au nombre de contrôles subis.