Des rassemblements se tiennent ce samedi 15 mai à Montpellier et à Toulouse, en soutien à la population palestinienne. Depuis plusieurs jours maintenant, le Hamas et Israël se livrent à des échanges meurtriers. À Paris, la manifestation pro-Palestine a été interdite.
Entre 150 et 200 personnes se sont réunies dès 10h30 ce samedi 15 mai devant le centre commercial de La Paillade, à Montpellier. À Toulouse, le rendez-vous était donné à 11 heures devant le métro Capitole : plusieurs centaines de personnes ont fait le déplacement. D'une ville à l'autre, on lit les mêmes messages de soutien à la population palestienne sur les banderoles.
Depuis maintenant plusieurs jours, les tensions montent au Proche-Orient. Vendredi 8 mai, des fidèles musulmans ont été évacués par les forces israëliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem : très musclée, l'opération a fait l'objet d'une riposte du côté des Palestiniens. Au total, 300 personnes ont été blessées ce soir-là dans les échauffourées.
À cet événement s'ajoute le dossier houleux des familles palestiniennes menacées d’éviction au profit de colons israéliens.
La crainte d'une "guerre à grande échelle"
Depuis, l'organisation palestienne du Hamas et Israël se livrent à des tirs meurtriers, qui impliquent notamment des civils. Jeudi soir, Gaza recensait 103 morts, dont 27 enfants, et 580 blessés. Du côté de l'Etat hébreu, les tirs de roquette ont fait 7 décès et des dizaines de blessés.
Très inquiet, l'émissaire de l'ONU en charge de la région, Tor Wennesland, craint que ce conflit se transforme en une "guerre à grande échelle".
"La communauté internationale ne fait rien"
Valérie Cabanne, membre de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP), a tenu à être présente lors de la manifestation montpelliéraine. "On veut lutter contre l'amalgame. En Israël, beaucoup de Juifs se battent contre la politique israëlienne pour défendre les Palestiniens."
L'Héraultaise vient apporter son soutien à la communauté palestinienne et dénonce l'inefficacité des politiques internationales.
La communauté internationale ne fait rien et la Cour pénale internationale traîne, alors que les crimes contre les Palestiniens sont reconnus par l'ONU. La révolte des Palestiniens est légitime et non violente. Or, elle est en permanence réprimée de manière violente et démesurée par l'armée israélienne.
Manifestation interdite à Paris
À Paris, un appel à la mobilisation pour la Palestine a été lancé par une trentaine d'organisations, dont l'Association des Palestiniens. Mais l'événement a été interdit dès jeudi soir par le préfet de police, sur demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin : ce dernier redoute des "troubles à l'ordre public". Sa décision a été confirmée par le tribunal administratif de Paris.
Pas de consigne particulière en revanche en région. Les rassemblements, comme celui de Toulouse et de Montpellier, restent donc tolérés.