Le compte à rebours a commencé. Ce week-end une station spatiale chinoise doit retomber sur terre. Le CNES de Toulouse surveille cette rentrée dans l'atmosphère.
10 mètres de long, 4 mètres de diamètre pour un poids total de 8,5 tonnes. La station spatiale "Palais Céleste" (Tiangong en Chinois) revient sur terre. Elle n'en finit pas de tomber depuis la perte de son contrôle en mars 2016. Et, c'est le CNES de Toulouse qui surveille, depuis Toulouse, son retour au bercail.
Première station spatiale lancée par la Chine, Tiangong 1 est composée d'un laboratoire expérimental, d'un module de service, de deux panneaux solaires. Mais, selon le CNES, ce sont seulement quelques débris qui vont tomber :
Lorsqu'elle arrivera (ndlr : Tiangong 1) à 150 kilomètres de la terre, elle va rencontrer une atmosphère assez importante qui va commencer à la disloquer, à briser ses panneaux solaires. On estime que plus des trois quarts de la masse brûle en rentrant dans l'atmosphère.
Selon l'Agence Spatiale Européenne (ESA), ce sont seulement 10% de Tiangong 1 c'est-à-dire 800 kilos qui peuvent toucher le sol. Selon l'ESA,
la probabilité d'être touchée par un débris spatial est 10 millions de fois plus faible que le risque d'être frappé par la foudre. En 60 ans et 6000 entrées non contrôlées dans l'atmosphère (satellites ou étages de fusées), une seule personne a été touchée par un débris, à l'épaule et sans subir de blessure.
Inutile de se mettre aux abris ou de garder le nez en l'air ce week-end.
Les débris spatiaux. Une vidéographie #AFP par @afpgraphics pic.twitter.com/PyTuJlAmg4
— Agence France-Presse (@afpfr) 28 mars 2018
La zone d'impact est très vaste. Elle intègre des pays comme le Maroc, l'Italie mais aussi l'Equateur. Des territoires d'outre-mer (Réunion, Martinique, Guadeloupe) sont également potentiellement concernés. Le point de chute sera défini plus précisément dans les prochains jours. Mais il est très difficile à établir. La station est en rotation sur elle même. Il est donc très compliqué de calculer sa trajectoire et donc d'établir le lieu de son retour sur terre.
En Occitanie, une seule localité pourrait être concernée : Perpignan.
Voir le reportage de Christophe Romain et de Denis Tenchereau sur la chute des débris spaciaux :