À un mois du référendum sur le "Brexit", les Britanniques installés en France s’inquiètent de voir leur pays quitter l’Union européenne. Certains, comme Cathy Wilson et Clifford Smith envisagent même de demander la nationalité Française.
Selon le site d’information Bloomberg, de plus en plus de Britanniques demanderaient la nationalité française à l’approche du référendum sur le Brexit.
Les Britanniques installés en France s’inquiètent de voir leur pays quitter l’Union européenne. Ils sont officiellement 26 049 citoyens britanniques recensés dans la nouvelle grande région fusionnée, selon les statistiques de l'Insee. 15 586 résidents en Midi-Pyrénées.
Le chiffre des demandes de nationalité pour 2015 est en hausse de 18% par rapport à l'année précédente. L'année 2014 avait d'ailleurs été celle avec le plus faible nombre de demandes depuis dix ans. Ce n'est donc pas qu'une tendance de fond. Le réferendum qui se tiendra ce jour-là pourrait marquer la fin de l'histoire commune du Royaume-Uni et de l'Union européenne. Et donc la fin théorique des avantages de la vie en France liée à la citoyenneté de l'Union européenne.
Selon les derniers sondages, les partisans du maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne seraient légèrement devant le camp du "Brexit". Dans une étude réalisée par l'institut YouGov pour le compte du Times, 44% des sondés souhaitent que le Royaume-Uni reste partie intégrante de l'UE alors que 40% voteraient pour une sortie.
Mais si le vote en faveur du "Brexit" devait l’emporter, Cathy Wilson et Clifford Smith, deux britanniques installés dans le Tarn-et-Garonne se disent particulièrement inquiets de ce qu’impliquerait le "Brexit" pour les 200 000 Britanniques qui vivent en France.
Le Brexit ou la fin des privilèges pour les Britaniques ?
Si les Britanniques votent en faveur d’une sortie de leur pays de l’UE, leur droit à la résidence, au travail et aux diverses prestations sociales dans les autres pays de l’Union européenne seront renégociés dans un délai de deux ans comme le prévoit l’article 50 du traité de l’espace communautaire. Si les négociations échouent, ces privilèges ne pourront pas être maintenus, selon une note du gouvernement britannique publié le 29 février dernier.Le 14 avril dernier, lors d’une conférence, Emmanuel Macron a estimé que le départ du Royaume-Uni aurait un impact négatif sur son économie. "Si vous quittez le club, quel genre de relation commerciale voulez-vous avec l'UE ?", a demandé le ministre français de l’Economie. "Comme la Norvège ? Très bien, mais n’oubliez pas qu'elle ne contribue pas au budget de l'UE qui est une condition préalable pour obtenir un accès au marché unique".
L'inquiétude qu’un tel scénario se réalise est perceptible parmi les importantes communautés britanniques en Espagne, en Irlande, en France et en Allemagne. Selon l'Organisation des Nations unies, ces quatre pays de l’UE abritent le plus grand nombre de citoyens du Royaume-Uni soit au total environ 852 000
Un reportage de Stéphane Compan :