Au 15 ième jour d'une grève portant sur les conditions de travail, le bras de fer se poursuit à Montauban entre salariés et direction de la poste. Aucune nouvelle réunion de négociation n'est pour l'heure prévue.

Au centre de tri de Montauban, une quinzaine de postiers se relaient devant le piquet de grève. Ils accusent la direction de "jouer le pourrissement du conflit". Voilà 15 jours qu'ils ont engagé leur mouvement, encore suivi, selon eux, par 50 à 60 % des postiers titulaires. A l'origine du conflit, la réorganisation de la poste à Montauban. Elle est effective depuis le mois de novembre et a supprimé 8 des 50 tournées dans l'agglomération, et donc, selon les syndicats, aggravé les conditions de travail. De son côté, la direction met en balance une diminution du volume du courrier de l'ordre de près de 7 % sur un an selon elle. Mais entre les protagonistes, on ne se parle plus. Le conflit s'enlise. Chacun fait porter sur l'autre la responsabilité d'une "prise en otage des usagers". A peine une entrevue entre direction et syndicats était-elle prévue jeudi à la mi-journée. Mais toujours aucune nouvelle réunion de négociation en perspective. Et en attendant, les lettres s'amoncellent. Du coup, la députée socialiste du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault a lancé jeudi soir un appel à la médiation. "En votant le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE), les parlementaires de la majorité à laquelle j’appartiens ont octroyé près de 250 millions d’euros supplémentaires par an à la Poste", écrit-elle. "Cet argent supplémentaire doit donc être utilisé en faveur de l’emploi, afin de pérenniser la qualité du service public, notamment dans des zones de forte de progression démographique comme Montauban", ajoute la parlementaire.

Le reportage à Montauban de François Ollier et de Thierry Villeger :



 

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