Alerte à la bombe. Un "crack en informatique" interpellé, il avait fait évacué un lycée situé à plus de 800 km de chez lui

Un adolescent de seize ans, réputé pour ses compétences informatiques, a été arrêté à Montauban (Tarn-et-Garonne) soupçonné d'avoir déclenché une fausse alerte à la bombe par e-mail dans un lycée en Alsace.

Un adolescent de seize ans, considéré comme un "crack en informatique", a été appréhendé à Montauban, dans le département du Tarn-et-Garonne. Les faits qui lui sont reprochés n'ont pas eu lieu en Occitanie, mais à plus de 800 kilomètres de là, en Alsace. Selon les experts en cybercriminalité, il serait à l'origine d'une alerte à la bombe lancée via un e-mail envoyé le 17 octobre au lycée Lazare de Schwendi à Ingersheim, où 660 élèves avaient été évacués en urgence.

Après des enquêtes techniques poussées, l'adolescent a été identifié comme l'auteur présumé de ce canular, révèle La Dépêche du Midi. Le 30 octobre, toujours en Occitanie, deux mineurs de 15 et 16 ans ont également été interpellés pour des faits similaires contre plusieurs lycées de Haute-Garonne. Ils ont été déférés devant le parquet de Toulouse, puis devant un juge des enfants. Ils sont poursuivis pour "fausses alertes dans le but de faire croire à la commission d’une destruction dangereuse pour les personnes."

"On ne peut pas accepter l'idée de canulars, nous sommes à quatre jours de l'assassinat de Dominique Bernard et trois ans après l'attentat qui a coûté la vie à Samuel Paty, donc à chaque fois nous déposerons plainte" avait indiqué à France 3, Olivier Faron, recteur de l'académie de Strasbourg.

Mis en examen par un juge d'instruction

Contrairement à ces deux cas, le "hackeur" tarn-et-garonnais a été mis en examen devant une juge d'instruction.

Les chefs d'accusation retenus contre l'adolescent incluent la divulgation d'une fausse information visant à faire croire à une destruction dangereuse pour les personnes, l'accès frauduleux à un système de traitement des données (en l'occurrence, la boîte e-mail d'un tiers), et le maintien frauduleux de ce système.

Le mineur, qui a passé 48 heures en garde à vue, a été placé sous contrôle judiciaire avec diverses restrictions, notamment l'interdiction de sortir de son domicile entre 19 heures et 7 heures, l'interdiction de détenir des armes, et l'obligation de suivre les mesures éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

L'incident a paralysé le lycée d'Ingersheim et a suscité une vaste attention médiatique. Cette fausse alerte à la bombe a eu lieu la veille d'un incident similaire dans un lycée voisin à Colmar.

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