La chaîne Telegram "Candyshop81" n'était pas un simple point de vente de bonbons. Derrière ses apparences, ce canal était un marché florissant de stupéfiants et de cigarettes de contrebande. Deux individus, pourtant socialement insérés, ont été, mardi 31 octobre 2023, condamnés pour leur implication dans ce trafic en ligne.
De drôles de bonbons étaient vendus sur la chaîne Telegram "Candyshop81". Le visiteur pouvait y commander de la drogue à foison, comme du cannabis, de la cocaïne, mais aussi des cigarettes de contrebande. Ce trafic a valu à deux personnes, chargés de la livraison, d'être condamnées par la justice.
Les accusés, âgés de 28 et 41 ans, ont été jugés en comparution immédiate après leur arrestation le 28 octobre dernier. Lors de la perquisition de leur domicile, les enquêteurs ont saisi plus de 2,5 kg de cannabis (herbe et résine), de la cocaïne, plus de 600 paquets de cigarettes de contrebande, de la comptabilité et 2640 € en espèces. Le domicile de leur "fournisseur", un homme de 28 ans, a également été perquisitionné, où plus de 10 kg de cannabis et plus de 400 g de cocaïne ont été saisis.
En proie à des difficultés financières
Le profil des deux accusés n'est pas celui de délinquants habituels, selon leurs avocats auprès de nos confrères de la Dépêche du Midi. Socialement et professionnellement insérés, ils n'avaient pas d'antécédents judiciaires significatifs. Cependant, en proie à des difficultés financières, ils ont répondu à des annonces publiées sur le canal Telegram "Candyshop81" dans l'espoir de gagner de l'argent rapidement. Ils ont affirmé avoir voulu arrêter leur participation au trafic après quelques jours, mais les trafiquants les en auraient empêchés, les harcelant continuellement.
La procureure Stéphanie Bazart a souligné que les accusés avaient fait un choix délibéré en participant à ce trafic et a requis une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois assortis d'un sursis probatoire, ainsi qu'un mandat de dépôt pour la partie ferme de la peine.
Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public en ordonnant un aménagement à domicile sous bracelet électronique pour la partie ferme de la peine. De plus, le quadragénaire écope d'une amende douanière de 3500 € pour les cigarettes de contrebande saisies.
