Baylet accusé de violences : le gendarme de l'époque témoigne et contredit le ministre

Jean-Michel Baylet a toujours nié être l'auteur de violences sur une ancienne collaboratrice. Interpellé récemment à l'Assemblée nationale par la députée Isabelle Attard, il doit maintenant faire face au témoignage du gendarme qui a enregistré la plainte en 2002. 

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Jean-Michel Baylet a-t-il menti devant les députés ou s'est-il mal exprimé ? Interrogé par la députée Isabelle Attard, le 11 octobre dernier, en plein hémicycle sur les violences qu'aurait subi en 2002 une ancienne collaboratrice, le ministre des collectivités locales et de l'aménagement du territoire avait répondu qu'il "y a eu une instruction judiciaire dans cette affaire et elle a été classée sans suite" mais la parution lundi 18 octobre du témoignage du gendarme de la section de recherche de Toulouse qui a enregistré la plainte à l'époque indique qu'il n'y a pas eu d'enquête à la demande du parquet de Montauban.

C'est le site BuzzfeedNews, qui avait révélé l'affaire début 2016 après la nomination de Jean-Michel Baylet au gouvernement, qui a recueilli le témoignage du gendarme. Il indique avoir reçu Bernadette Bergon, le visage tuméfié, accusant Jean-Michel Baylet de l'avoir violentée à son domicile de Valence d'Agen avant de la jeter nue à la rue. 

Elle avait clairement désigné l’auteur des coups qui était selon elle Jean-Michel Baylet (...) Elle nous a donné des détails sur la genèse des relations qu’elle entretenait avec Jean-Michel Baylet" (gendarme)


Le gendarme évoque une deuxième audition puis la convocation de Jean-Michel Baylet qui a nié les faits dont on l'accusait. Surtout, il indique que c'est à la demande du parquet de Montauban que l'enquête a été immédiatement classée : 

"La procédure, pour nous, s’est arrêtée là. Sur instruction du procureur de la République, il n’y a pas eu d’autres actes. Jean-Michel Baylet n’a pas été placé en garde à vue, par exemple. Alors que lorsque l’on entend une personne désignée comme pouvant être l’auteur des coups, on en informe le procureur qui à ce moment-là peut décider d’une telle mesure. Là, il nous a demandé de ne plus aller au-delà.


Ces déclarations contredisent celles de Jean-Michel Baylet qui évoquait encore il y a quelques jours "une instruction judiciaire", ce qui n'a pas été le cas l'affaire ayant été classée semble-t-il à la demande du parquet. BuzzFeed affirmait en mars dernier qu'il y avait eu ensuite une transaction financière entre Jean-Michel Baylet et Bernadette Bergon pour mettre fin à l'affaire.

Dans Le Monde daté de ce mardi, un collectif de collaboratrices parlementaires évoquent, dans un texte intitulé "le harcèlement sexuel en politique doit être l'affaire de tous", le comportement de certains députés à leur encontre, parlant de "l'affaire Baupin, l'affaire Tron, l'affaire DSK et l'actuel cas Baylet"


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