Brigitte Barèges quitte la mairie de Montauban : 4 faits marquants sur l'élue de droite qui a dominé la scène politique locale pendant 23 ans

Lundi 19 août 2024, Marie-Claude Berly est devenue la nouvelle maire de Montauban, prenant la relève de Brigitte Barèges après 23 ans de règne. De succès électoraux, en controverses et rebondissements judiciaires, retour sur le parcours tumultueux de Brigitte Barèges, première femme maire de la préfecture du Tarn-et-Garonne et figure de "l'union des droites",

Marie-Claude Berly, est la nouvelle maire de Montauban. L’ancienne première adjointe au maire de Montauban (Tarn-et-Garonne) est élue dès le premier tour de scrutin du Conseil municipal. Elle prend le relais de Brigitte Barèges, démissionnaire après avoir été élue députée de la première circonscription du Tarn-et-Garonne, dimanche 7 juillet.

Brigitte Barèges, laisse donc son siège en raison de la loi sur le non-cumul des mandats. Voici cinq éléments clés à retenir sur une élue qui marque la vie politique locale depuis 23 ans.

1. Une élue, première femme maire de Montauban

Brigitte Barèges, née le 1er mai 1953 à Toulouse (Haute-Garonne) et élevée dans le Tarn, a débuté comme avocate en 1976. Elle se lance en politique au début des années 1990 aux côtés de l'ancien juge Thierry Jean-Pierre, en créant l’association Forum démocratie justice. La même année, elle adhère au RPR. Elle gravit progressivement les échelons en devenant secrétaire départementale du RPR en 1999 avant d'être celle de l’UMP dès sa création, en 2002.

En 2001, elle remporte la mairie de Montauban, bastion de la gauche depuis 36 ans, au bénéfice d'une triangulaire et face au maire sortant, Roland Guarrigues, en menant campagne sur le thème de la lutte contre l'insécurité et la corruption. Elle devient la première femme maire de Montauban, poste quelle conserve jusqu'au 19 août 2024.

2. Une élue controversée

La carrière politique de Brigitte Barèges est marquée de nombreuses controverses, notamment sur le mariage homosexuel. En 2011, sur le mariage homosexuel, elle lancera "et pourquoi pas des unions avec des animaux ?", avant de se rétracter. Le parti présidentiel n'hésitera d'ailleurs pas de rappeler cet épisode lors de la campagne des législatives 2024.

En février 2014, lors des élections municipales, elle présentera l'un de ses colistiers noir, comme "la tâche" de sa liste. 

Battue par la gauche aux législatives de 2012, la maire de Montauban suscita un tollé en faisant voter le triplement de ses indemnités municipales. 

3. Une élue inquiétée par la justice et blanchie

Ayant construit une partie de sa carrière politique sur l'anticorruption, Brigitte Barèges est pourtant mise en examen en 2015. L'accusation porte sur le financement présumé d'un emploi fictif au sein de la mairie de Montauban. Le verdict tombe le 9 février 2021 : la maire de Montauban est condamnée à une peine de douze mois de prison avec sursis, assortie d'une amende de 15 000 euros et d'une inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat. Cette décision entraîne la perte de ses mandats de maire et de conseillère départementale. Deux jours plus tard, la préfète de Tarn-et-Garonne officialise sa démission d'office. 14 décembre 2021, retournement de situation. La Cour d'appel relaxe Brigitte Barèges de toutes les accusations portées contre elle. Le parquet général ne formant pas de pourvoi en cassation, la voie est libre pour son retour en politique. Ainsi, le 22 décembre 2021, suite à la démission d'Axel de Labriolle, Barèges retrouve son fauteuil de maire de Montauban.

4. Une élue pour "l'union des droites"

En juillet 2024, Brigitte Barèges se lance à l'assaut de la députation. Une candidature adoptant la ligne d'Eric Ciotti d'alliance avec le Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen ne présente d'ailleurs aucun candidat face à elle lors de ce scrutin qu'elle remporte face à la députée socialiste sortante, Valérie Rabault. Depuis longtemps, la figure de l’aile droite des Républicains prône cette "union des droites".

En 2020, à la veille des élections régionales, au sujet d'un éventuel rapprochement avec le maire de Béziers, Robert Ménard, elle déclarait : "Que l'on se parle sans oukase ! Il est ridicule qu'on le caricature." Une position à l'opposé de l'autre figure de droite de l'ancienne région Midi-Pyrénées, le député Aurélien Pradié qui dénonce cette alliance de la droite et de l'extrême droite.

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