"C'est traumatisant", 620 poulets morts de morsures, crise cardiaque ou étouffement suite à une attaque de chien errant, à Albias

Le mercredi 15 mai, Émilie Pujo découvre que 620 de ses poulets sont morts dans le poulailler. Face à elle, le coupable : un chien errant. Au-delà de l'émotion, l'exploitante agricole se sent impuissante face à cette situation.

Mercredi 15 mai, sur la ferme familiale des Critz, située route de Cos à Albias, comme chaque matin, Émilie Pujo va ouvrir à ses poulets. Et quelle ne fut pas sa surprise. Au sol, des cadavres par centaines. Au moment de lever la tête, elle se retrouve face à un chien. "Nous voulions le prendre en photo, mais il est passé par la fenêtre et a sauté la clôture d’1,75 mètre", se souvient l’exploitante agricole. 

620 poulets tués par un chien errant

"Le chien a joué avec les poulets. Il en a tué, mais il a surtout créé un état d’affolement au sien du poulailler et les poulets se sont étouffés aux quatre coins." Au total, 620 poulets morts de morsures, de crise cardiaque ou d’étouffement. En dix ans qu’elle est installée, Émilie n’a jamais vu ça.

Quelques heures plus tard, un expert vétérinaire est venu constater – pour l'assurance – que la mort était bien liée à une intrusion d’un animal dans le poulailler. "Sur le coup, c’est traumatisant. 620 poulets d’un coup, lié à l’intrusion d’un animal, c’est dur à accepter. Il y a un sentiment d’impuissance. On se demande ce que l’on peut faire pour que la situation ne se reproduise pas. Mais quand on voit qu’il peut sauter une clôture d’1,75 m, que voulez-vous faire contre ça ?", s’interroge l’éleveuse.

Ses poulets, Emilie les élève en plein pour garantir une meilleure qualité des produits. Chaque soir, elle les rentre dans le poulailler, justement pour les protéger des nuisibles (renards, fouines…). "On se prémunit de pas mal de dégâts en faisant ça. Mais là, un chien qui passe par la fenêtre, c’est improbable."

Des attaques à répétition

Ce n’est pas la première fois que sur la ferme familiale des Critz, il se passe une telle situation. Quelques mois auparavant, c’est son beau-frère, qui élève des porcs en plein air, en activité secondaire, qui a été victime de chiens errants. "Mon père allait nourrir les cochons, et il en a trouvé deux morts, et quatre à l’agonie. Ils ont été euthanasiés rapidement. Deux chiens étaient dans la cabane à cochons", se remémore tristement Émilie. 

La relation avec les cochons est différente de celles des poulets. Et là, l’impact émotionnel est plus grand.

Emilie Prevot, éleveuse de poulets

Mercredi, une voisine a vu 15 de ses poules de son foyer domestique tuées par un chien également. Un mois plus tôt, à deux kilomètres de la ferme, six brebis ont été tuées par deux chiens. Dans un périmètre plus grand, quatre chiens ont attaqué 13 brebis. "Quand on fait le total sur un rayon de 3 km, on a une pression de ces chiens errants. Il faut que les propriétaires, parce que je suis sûre qu’il y en a, fassent le nécessaire", assure Émilie Pujo.

Le préjudice de cette attaque s'élève à 3 000 euros.

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