Alors que les vagues de chaleur continuent de s'abattre sur la France, des centrales nucléaires, dont celle de Golfech dans le Tarn-et-Garonne, doivent réduire leur production jusqu'au 25 août 2023. La mesure, qui devient récurrente, vise à maintenir la température du fleuve en dessous de 28 degrés et préserver sa biodiversité.
Alors que des vagues de chaleur torrides continuent de balayer la France, un sentiment de déjà-vu s'installe. Avec 50 départements placés en vigilance orange par Météo-France, EDF (Électricité de France) est contrainte une nouvelle fois de réduire sa production dans ses centrales nucléaires notamment à Golfech (Tarn-et-Garonne) et au Bugey dans l'Ain. La raison ? Les températures élevées qui sont prévues dans le sud de la France cette semaine.
"En raison des prévisions de températures élevées sur la Garonne, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de production nucléaire de Golfech à partir du 21 août 2023.", indique EDF sur son site web. Conséquence : l’arrêt du réacteur nucléaire Golfech 2 (1,3 GW) est prolongé jusqu’à vendredi 25 août.
En maintenance, les deux réacteurs du CNPE étaient l'arrêt depuis le 26 mars dernier. La reconnexion de l’unité n.2 était annoncée pour le 13 août 2023 et celle de l’unité n.1 le 20 août 2023.
Ne pas dépasser les 28°
Pour refroidir ses réacteurs, la centrale pompe l'eau du fleuve, puis la rejette, plus chaude : mais il ne faut pas que cette eau dépasse les 28 degrés en aval. En raison d'un débit plus faible, la température de la Garonne chauffe plus rapidement et impacte directement la biodiversité en asphyxiant les poissons et permettant la prolifération d’algues.
En 2022, l'Etat français avait accordé des dérogations environnementales à cinq centrales nucléaires, dont celle du Tarn-et-Garonne, afin de maintenir leur activité malgré les fortes chaleurs. Elles avaient pu rejeter des eaux plus chaudes qu'habituellement.