Après l'arrêt programmé de l'unité de production n°1 de la centrale nucléaire tarn-et-garonnaise dans la nuit du 9 au 10 août pour maintenance et approvisionnement en combustible, EDF a été contraint de stopper l'unité de production n°2 ce mercredi pour cause de canicule.
Alors que l'unité de production n°1 de la centrale nucléaire de Golfech a été placée en arrêt programmé depuis le 10 août pour renouveler une partie de son combustible et réaliser des opérations de maintenance, la seconde unité de production a elle aussi été stoppée, a-t-on appris auprès d'EDF, en raison de l'évolution de la température de la Garonne, qui approche les 28 degrés en aval de la centrale.
"Préserver la faune et la flore des mileux aquatiques"
EDF applique ainsi l'arrêté du 18 septembre 2006, qui impose notamment que la température moyenne journalière de la Garonne en aval ne dépasse pas cette limite de 28°C afin de préserver la faune et la flore des milieux aquatiques.
La centrale prélève en effet de l’eau dans la Garonne pour assurer le refroidissement de ses unités de production et pour alimenter les différents circuits nécessaires à son fonctionnement. Cette eau est ensuite restituée au fleuve à une température plus élevée (+ 0,2°C en moyenne), selon EDF
En fonction de la température de la Garonne en amont du site, la centrale peut être amenée à moduler la puissance de ses unités de production, voire à les mettre à l’arrêt, indique encore le gestionnaire de la centrale.
C'est ce qu'il a mis en oeuvre ce mercredi avec l'arrêt de l’unité de production n°2, afin de "limiter l’échauffement de l’eau prélevée puis rejetée dans la Garonne et respecter les autorisations de rejets thermiques accordées à la centrale".
"Réalisées en toute sûreté et en accord avec le gestionnaire du réseau, ces adaptations réduisent la quantité de MWh produits mais n’ont aucun impact sur la continuité d’approvisionnement en électricité", indique encore EDF.
L'arrêt de la centrale de Golfech pour cause de canicule s'était déjà produite, notamment l'été dernier.
Golfech dans le collimateur de l'Autorité de sûreté nucléaire
Au mois de juin 2020, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait qualifié de "très mauvaise" son appréciation sur le fonctionnement général du site de la centrale de Golfech."L'ASN est très vigilante sur ce qui se passe actuellement à Golfech. Elle considère que les performances de sûreté nucléaire doivent faire l'objet d'une priorité absolue pour l'exploitant, et à ce titre-là, elle assure un suivi rapproché du site en 2020", avait indiqué lors d'une vidéoconférence de presse Bertrand Frémaux, de la division de Bordeaux de l'ASN.