Des oiseaux d'espèces protégées ont été retrouvés sans vie, en cage, et d'autres à l'agonie, chez un braconnier du Tarn-et-Garonne. L'homme, qui avait recours à des techniques de chasses illégales, sera jugé jeudi 26 octobre 2023, au tribunal judiciaire de Montauban.
Des mésanges bleues et charbonnières, des fauvettes à tête noires et des chardonnerets élégants ont été découverts, il y a quelques mois, au domicile d'un homme dans le Tarn-et-Garonne. Ces oiseaux rares, espèces protégées, sont morts "dans leurs cages, laissées des heures à l'agonie", selon Justine Gierak, juriste et membre de One Voice.
Demain, nous serons au tribunal judiciaire de Montauban pour les mésanges bleues et charbonnières, les chardonnerets élégants et les fauvettes à tête noire victimes d’un braconnier du Tarn-et-Garonne. https://t.co/VRgQbljNGu
— One Voice (@onevoiceanimal) October 25, 2023
L'association de défense des droits des animaux se porte partie civile, dans le procès de ce braconnier, qui a lieu jeudi 26 octobre 2023, au tribunal judiciaire de Montauban. À la suite d'une enquête de l'Office français de la biodiversité, la trentaine d'oiseau a été retrouvée, et seulement sept d'entre eux étaient vivants.
Une pratique de chasse illégale
Le braconnier utilisait des techniques de chasse dites "traditionnelles", qui ont longtemps été autorisées en France. La chasse à la glu, notamment, qui consiste à mettre de la colle sur une branche et piéger un oiseau qui, par son cri, va en attirer d'autres, incapables de se dépêtrer. Suite à une décision de l'Union européenne, c'est en mai 2021 que le Conseil d'Etat a définitivement rendu illégale cette pratique.
Une méthode de #chasse aux #oiseaux doit-elle être autorisée au seul motif qu’elle est traditionnelle ? Se référant au droit européen, le Conseil d’État s’est prononcé sur la chasse à la glu en 2021.
— Conseil d'État (@Conseil_Etat) August 4, 2022
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"On espère une condamnation exemplaire, souligne Justine Gierak, pour que ce genre d'acte ne se reproduise plus. Une peine d'emprisonnement et des dommages et intérêts pour réparer ce qui a été fait aux oiseaux."
Ce sera au tribunal judiciaire de Montauban de juger de la gravité de ces faits rapportés par l'association de défense des oiseaux.