Au terme du premier tour des élections départementales, gauche et centre-gauche sont en tête dans une majorité des cantons du Tarn-et-Garonne. Le Rassemblement national se maintient dans 6 cantons. Il est même en passe d'en remporter un pour la première fois. Des résultats pourtant à relativiser.
Sur le papier, le Rassemblement national semble avoir profité du scrutin départemental en Tarn-et-Garonne. Il est en bonne position pour remporter un canton, à l'issue du premier tour, une première dans le département. Mais une première qui pourrait bien rester très isolée car sur la globalité du scrutin, le parti de Marine Le Pen fait des scores nettement moins élevés qu'en 2015 dans tous les autres cantons du département.
Le RN pourrait entrer au conseil départemental pour la première fois
Romain Lopez est peut-être en passe de réussir un doublé dans le Tarn-et-Garonne. Un an après avoir remporté la mairie de Moissac, troisième ville du département, le candidat du Rassemblement national (RN) va peut-être en ravir le canton dimanche prochain. Il arrive très largement en tête, avec 57,42% des voix, devant un binôme divers centre-parti radical de gauche (23,60%) au premier tour.
Avec 57.43%, notre équipe obtient le meilleur score en #TarnetGaronne.
— Romain Lopez (@RLZ82) June 20, 2021
Dimanche prochain, transformons l'essai face au PRG !#departementales2021
Un score élevé mais à relativiser avec la forte baisse de la participation dans le département, comme partout en France. Le binôme de Romain Lopez n'a en effet pas réuni les plus de 25% de suffrages exprimés nécessaires pour être élu au premier tour.
Moins de réussite qu'en 2015 dans la plupart des autres cantons
Hormis le canton de Moissac, le RN est en position de se maintenir au second tour dans cinq autres cantons du Tarn-et-Garonne : Montech, Verdun-sur-Garonne, Quercy-Aveyron, Montauban-2 et Valence. Mais dans tous ces cantons, il arrive en deuxième position. On est un peu loin du scrutin de 2015 où le parti de Marine Le Pen, alors nommé Front national, avait présenté un binôme dans chacun des 15 cantons du Tarn-et-Garonne contre 13 cette année.
Il s'était alors qualifié au second tour dans 12 d'entre eux et était même en tête dans 5 cantons au soir du premier tour 2015. Sans parvenir à conclure au second tour.
Le Tarn-et-Garonne, département historique des Radicaux de gauche
Fief historique des Radicaux de gauche, le Tarn-et-Garonne est resté dans le giron du PRG pendant 70 ans, dont 45 ans dans celui de la famille Baylet. En 2015, après des scissions au sein de la majorité départementale et des alliances avec la droite, Christian Astruc, ancien allié de Jean-Michel Baylet, lui a ravi la présidence qu'il occupait depuis 30 ans et le département a basculé au centre.
Les deux hommes s'affrontent de nouveau en 2021 dans leurs cantons respectifs. Avec la présidence du département en ligne de mire.