Au lendemain de la découverte du meurtre d'une mère de famille et de la petite amie de son fils dans une maison d'un quartier résidentiel de Montauban, le compagnon, violent, de la mère semble hors de cause. Le fils vient d'être déféré au pôle de l'instruction pour être mis en examen.
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Jeudi matin, deux femmes de 18 et 38 ans ont été retrouvées mortes dans une maison de la rue Gamot à Montauban. Toutes deux ont été tuées par arme à feu. Si les circonstances de ce meurtre restent à établir, le compagnon de la mère, arrêté au petit matin par la police a été mis hors de cause et sa garde à vue a été levée ce vendredi. Son fils de 17 ans, qui est aussi le petit ami de la deuxième victime, est lui fortement soupçonné d'avoir porté les coups mortels, même s'il le nie devant les enquêteurs. Il est déféré ce vendredi soir au pôle de l'instruction de Montauban en vue d'une mise en examen pour meurtre sur ascendant et meurtre sur concubin.
Deux hommes arrêtés jeudi
Les deux femmes ont été tuées vers 4h00 du matin, jeudi 14 novembre. C'est le fils de l'une d'entre elles, également petit ami de la deuxième, qui a donné l'alerte. Il s'est rendu chez des voisins, indiquant que sa mère avait été tuée par une tierce personne. Blessé aux mains, il est vite arrêté par les enquêteurs qui découvrent au rez-de-chaussée de la maison le corps sans vie de sa mère, blessé de plusieurs coups de couteau et tuée d'un coup de feu au niveau du cou. Le corps sans vie de sa petite amie est découvert à l'étage. La jeune fille de 18 ans a été tuée d'un coup de feu au thorax.
Un autre homme est rapidement arrêté par la police : le compagnon de la mère qui arrive sur les lieux, très alcoolisé, au petit matin.
Le conjoint mis hors de cause
Selon le procureur de la République de Montauban, Laurent Czernik, cet épicier de 35 ans semble ce vendredi hors de cause. "
Il indique avoir bu avec des copains après la fermeture de son épicerie et ses propos sont corroborés par les images de vidéo protection.
Il est filmé quittant son épicerie vers 5h26 et donc, c'est logique qu'il arrive au domicile vers 5h40, au moment où il est interpellé." L'homme est donc arrivé au domicile de sa compagne, après les meurtres.
Un homme condamné pour violences conjugales
Cet homme avait été condamné le 30 janvier dernier pour violences conjugales sur sa compagne. Il faisait l'objet d'un sursis avec mise à l'épreuve et avait l'interdiction de la voir explique le procureur. "
Il semble qu'ils s'étaient remis ensemble" explique-t-il, indiquant que pour ce manquement à une obligation, cet homme va faire l'objet d'un mandat d'amener dès ce vendredi après-midi et d'une incarcération provisoire.
Le fils âgé de 17 ans mis en examen
Blessé aux mains, le fils a été opéré jeudi, ce qui explique qu'il n'a pas pu être entendu avant la fin de l'après-midi par les enquêteurs. "
On vérifie ses déclarations" disait alors le procureur, "
il maintient sa version d'une tierce personne présente dans la maison, une personne qu'il aurait vue une fois et dit s''être blessé aux mains en tentant de défendre sa petite amie". Une version des faits qui n'a pas convaincu les enquêteurs. "
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utes les auditions et toutes les vérifications menées n'ont pas permis de retrouver une personne correspondant à sa description, cette tierce personne semble sortie de son imagination." indique le procureur de la République qui a décidé de le déférer devant le pôle de l'instruction de Montauban en vue d'une mise en examen pour meurtre sur ascendant et meurtre sur concubin.