Un collectif rassemblant plusieurs partis de gauche vient d'être créé à Moissac dans le Tarn-et-Garonne. L'objectif faire face au maire Romain Lopez, proche du Rassemblement National et élu en juin dernier.
"Moissac Mérite Mieux !" c'est le nom du collectif qui entend rassembler les gauches moissagaises face au maire, Romain Lopez (Rassemblement National), élu en juin dernier.
Le 28 juin, Moissac est devenue la première ville du Tarn-et-Garonne dirigée par un membre du RN.
Après quelques mois de stupeur, un collectif s'est créé. "Moissac mérite Mieux" rassemble le PS, le PCF, le PRG, la Fance Insoumise, Europe Ecologie Les Verts, Ensemble et la Gauche Démocratique et Sociale (GDS). Il organisait ce samedi matin son premier rassemblement, sur l'esplanade des Justes.
Rassembler la gauche pour combattre l'extrême droite
Maximilien Reynes-Dupleix, co organisateur de ce rassemblement et responsable PCF local explique : "il a manqué une contradiction politique pour remporter l'élection municipale. L'objectif désormais est de montrer qu'il existe autre chose et pas une seule pensée et une seule vision pour Moissac".
On a réussi ce que l'on n'a pas réussi avant l'élection. Rassembler l'ensemble de la gauche autour d'un principe : les Moissagais doivent s'emparer d'idées différentes.
Membre du parti communiste, Maximilien Reynes-Dupleix, le reconnait, des dissensions existaient et cela a pesé dans les résultats de l'élection à Moissac en juin dernier. Cette fois, il n'y a pas d'échéance électorale locale proche. C'est bien sur le fond qu'il faut agir dit-il. La création de ce collectif est liée aux idées et à ce qui se développe dans la ville.
Julien Gettliffe, militant à Ensemble ! et à la GDS est un nouvel habitant de Moissac depuis bientôt 2 ans. Il explique avoir observé l'élection municipale et parle d'un cataclysme pour le Sud Ouest. C'est une région qui est synonyme pour lui d'accueil, d'ouverture et de résistance.
Le Sud Ouest ne peut pas accepter l'installation du Front National. Nous souhaitons mettre en place un débat public et engager un rapport de force avec l'équipe municipale sur certaines idées nauséabondes qui circulent dans la ville comme la stigmatisation d'étrangers.
"C'est sa couleur politique que l'on combat, précise le militant de gauche, car l'extrême droite, on sait ce que c'est. C'est le principal ennemi en France. Aux prochaines élections présidentielles, le FN menace notre démocratie. On souhaite combattre au niveau local et peut être donner un exemple à d'autres villes à l'échelle nationale."
"Les Moissagais seront seuls juges de notre action"
De son côté, le maire de Moissac rappelle avoir été élu avec son équipe avec plus de 62% des voix. Interrogé sur la création de ce collectif, Romain Lopez évoque de la politique politicienne et s'interroge sur les réelles intentions de ces militants à l'approche des élections départementales. "Ceux qui nous jugent ce ne sont pas les partis de gauche, ce sont les Moissagais et eux seuls seront les juges de notre action à la fin de notre mandat", conclut le maire du Tarn-et-Garonne.