Harceleur et faussaire. L'ex-policier Julien B., 43 ans, est condamné à deux ans de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne). Une décision "proportionnée et satisfaisante" pour la victime, son ex-conjointe qu'il avait inscrite à son insu sur un site de rencontres sexuelles.
Deux ans de prison avec sursis, interdiction d’exercer dans la fonction publique, privation de droits civiques durant 5 ans, interdiction de détention d'armes également durant 5 ans, obligation d’indemniser la victime et obligation de soins. La liste de condamnations rendue jeudi 22 juin par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) à l'encontre de Julien B., 43 ans, est particulièrement longue. La justice a reconnu coupable l'ancien policier de Montauban (Tarn-et-Garonne) des faits de harcèlement, de faux en écriture et détournement de données à caractère personnel.
Un dossier qui n'est pas classique
"C’est une décision adaptée et proportionnée au vu des trois délits pour lesquels il était poursuivi, estime la victime et ancienne compagne de l'individu poursuivi, Angèle Feres Massol. Nous n’étions pas dans un dossier classique. Il méritait toute l’attention du tribunal. C’est certes au-delà des réquisitions mais c’est encore une fois adapté."
L'affaire débute lorsque Mme Fères-Massol découvre un soir un intrus nu sur sa terrasse à Montauban en juin 2022. Après avoir appelé la police et déposé plainte, elle apprend que l'homme affirme avoir eu des échanges avec elle sur un forum de discussion et s'être rendu chez elle dans le cadre d'un jeu sexuel. Une histoire totalement fausse.
Les enquêteurs finissent par identifier Julien B, ex-compagnon d'Angèle Fères-Massol et brigadier de police à Montauban, comme le commanditaire de cette intrusion, survenue plusieurs mois après la fin de leur relation. En raison de la position du suspect, le parquet de Montauban confie l'affaire à la police judiciaire de Toulouse.
Pratiques "graves et illégales"
L'enquête révèle que Julien B a utilisé ses fonctions pour obtenir des informations confidentielles sur son ex-compagne, telles que des factures détaillées ou des relevés de communications téléphoniques. Au total, 59 requêtes illégales auraient été identifiées par la police judiciaire, selon Le Parisien.