Un taureau sème la terreur depuis plusieurs mois dans les environs de Saint-Sardos en Tarn-et-Garonne. L'animal, récemment acheté par un éleveur, s’est enfui. Il est depuis retourné à l'état sauvage. Un agriculteur a été attaqué à la fin du mois de mai. Le taureau est au cœur d'un contentieux commercial.
À Saint-Sardos dans le Tarn-et-Garonne, la commune voudrait bien régler l'affaire. Un taureau, divaguant depuis trois mois, a attaqué un agriculteur. Problème : la bête fait l'objet d'un contentieux entre vendeur et acheteur.
Un agriculteur attaqué
Il a sûrement eu la peur de sa vie. Un agriculteur du village de Saint-Sardos cultivait tranquillement son champ lorsqu'il a vu apparaître devant lui un taureau en furie. L'animal l'a attaqué. Les faits remontent à la fin du mois de mai.
"Il lui a foncé dessus", raconte Gérard Fenié, le maire de Saint-Sardos à nos confrères de la Dépêche du Midi. Il a découvert ce jour-là l'existence de cet animal divaguant depuis plusieurs mois, alors qu'il n'en avait jamais été informé.
Un taureau à l'état sauvage
"Ce sont les gendarmes qui m’ont prévenu de cet incident", rajoute le maire. Il confirme que l’animal, à poils longs et à grosses cornes de race Highland, pèserait plus de 250 kg. Depuis, la peur s'est emparée des habitants du secteur. Car cet animal, laissé à l’abandon dans la nature représente un vrai danger.
L'animal a été acheté au printemps à un éleveur des Pyrénées-Orientales. Mais sa livraison ne s'est pas passée comme prévu. La bête s'est enfuie, n'a jamais pu être récupérée et en trois mois, elle est revenue à l'état sauvage. L’acheteur affirme que le taureau a été déposé sur un parking et non dans un pâturage clos.
Un imbroglio judiciaire
Vendeur et acheteur se rejettent la responsabilité. Une main courante a été déposée à la gendarmerie et le contentieux est désormais entre les mains de la justice. L'acheteur refusant de payer son achat, le vendeur n'a pas délivré la carte verte de l’animal, un titre obligatoire pour prévaloir de la propriété du taureau.
Une situation, qui n'arrange pas les affaires du maire de Saint-Sardos. Constatant que les deux parties ne se parlent plus que par avocat interposé et face au risque "qu’un promeneur soit chargé sur la commune", Gérard Fenié a mis en demeure les deux hommes de régler le problème avant le 15 juin.