La cour administrative d'appel de Marseille a jugé que l'Etat n'avait commis aucune "faute lourde (...) susceptible d'engager sa responsabilité" en n'anticipant pas l'un des crimes commis par Mohamed Merah en mars 2012 à Montauban.
Le 12 juillet 2016, le tribunal administratif de Nîmes avait donné raison à la famille d'Abel Chennouf, militaire tué à Montauban le 15 mars 2012, et les juges avaient alors reconnu une faute, qualifiée de "simple" et non de "lourde", des services de renseignement.
L'Etat avait été condamné à indemniser la veuve du soldat, enceinte au moment de l'assassinat, et son enfant.
Le ministère de l'Intérieur avait fait appel du jugement.
La famille d'Abel Chennouf absente lors de l'appel
Dans un récent entretien accordé à France 3, à l'occasion de l'anniversaire de la mort de son fils, Albert Chennouf indiquait que la famille n'assisterait pas à ce nouveau procès. "On n'ira pas", disait-il "parce que mon fils, ça ne le fera pas revenir" avant d'ajouter "ce procès s'il a lieu, ce sera un procès mascararade, pour se donner bonne conscience".