Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur de porcs dans le Tarn-et-Garonne, a été placé en garde à vue puis déféré mercredi 7 février pour harcèlement moral à l'encontre du maire de Montjoi (Tarn-et-Garonne). En plus de ces faits, il avait déposé un de ses cochons morts sur la table du maire en janvier. Il sera jugé le 25 juin 2024.
L'éleveur de porcs Pierre-Guillaume Mercadal a été placé en garde à vue, puis déféré mercredi 7 février au palais de justice de Montauban (Tarn-et-Garonne). Il lui est reproché d'avoir harcelé moralement le maire de Montjoi, Christian Eurgal.
"Celui qui me pourrit la vie c'est toi !" Un éleveur dépose un cochon mort sur le bureau du maire, ravivant les conflits https://t.co/w2P9TmkLyZ
— Julien L E R O Y (@Julienl17) January 12, 2024
SMS malveillants et cochon mort sur le bureau du maire
Ce défèrement fait suite à une plainte déposée par l'édilé, usé par le déferlement de haine et les menaces de morts qu'il subit depuis la publication d'une vidéo de l'influenceur Papacito sur Youtube en mai 2023.
Contacté, le procureur de la République de Montauban précise que cet harcèlement correspond à des "propos et comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie notamment, la santé".
Il donne plusieurs exemple d'atteintes, comme "des SMS malveillants aux heures de fermeture de la mairie", "en filmant le maire dans les locaux de la mairie" ou encore "en déposant un cochon mort sur son bureau". Pierre-Guillaume Mercadal avait amené cette bête il y a un mois, le 11 janvier 2024. Un geste diffusé et relayé sur les réseaux sociaux.
Depuis plusieurs mois, Christian Eurgal fait l'objet d'une campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux, alors que l'origine de cet acharnement est un simple différend sur un chemin rural entre un éleveur et son voisin. L'élu est également placé sous protection policière.
Selon le procureur, Pierre-Guillaume Mercadal reconnaît les faits reprochés sans qu'il ne considère que ce soit du harcèlement moral à ses yeux. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec le maire, de paraître à son domicile ou à la mairie. Il sera jugé le 25 juin 2024.