Le youtubeur toulousain d'extrême droite Papacito a été placé en garde à vue, ce mardi 12 décembre 2023, dans le cadre d'une enquête menée par la division de lutte contre les crimes de haine (DLCCH), basée à Paris, selon nos confrères de Libération. Il est accusé d'avoir proféré des menaces à l'encontre de Christian Eurgal, maire du village de Montjoi dans le Tarn-et-Garonne au printemps dernier dans des vidéos.
Le youtubeur toulousain d'extrême droite Papacito a été placé en garde à vue, ce mardi 12 décembre 2023, dans le cadre d'une enquête menée par la division de lutte contre les crimes de haine (DLCCH), basée à Paris, selon nos confrères de Libération. Il est accusé d'avoir proféré des menaces à l'encontre de Christian Eurgal, maire du village de Montjoi dans le Tarn-et-Garonne au printemps dernier.
Ces menaces intervenaient au cours de deux vidéos dont la dernière, produite avec le média d'extrême-droite Valeurs Actuelles, a été mise en ligne le 11 mai dernier et vue plus de 500 000 fois. Il y désignait le maire de Montjoi comme une « fouine » et y apparaissait aux côtés d’un éleveur de Montjoi- Pierre-Guillaume Mercadal – un de ses proche opposé à la commune suite à un conflit de voisinage avec un autre habitant, un ressortissant britannique.Dans cette vidéo, il dénonce la corruption supposée du maire, accusé de faire passer ses intérêts et ceux d’habitants aisés avant ceux de la commune. Le maire avait ensuite reçu des milliers de messages de menaces sur internet, d’autres ont été peints directement sur des édifices de la commune. Après l'été, plusieurs incendies s'étaient déclarés sans aucun lien n'avait été établi.
Des armes découvertes à son domicile
Le 28 novembre dernier, Papacito de son vrai nom, Ugo Gil Jimenez avait fait l'objet d'une perquisition de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine, à son domicile alors qu'il était en voyage en Espagne. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où il se pose en victime, il avait d'ailleurs indiqué qu'il souhaitait s'y installer définitivement.
Selon nos confrères de Libération, le Toulousain a été entendu par la gendarmerie de Toulouse le 4 décembre pour s'expliquer sur la présence d'armes de catégorie C chez lui (des fusils de chasse). "Une convocation qu'il a voulu tourner en ridicule avec une mise en scène sur les réseaux sociaux, se rendant au poste dans un costume traditionnel afghan (grimé en« taliban », selon lui), en compagnie de Pierre-Guillaume Mercadal, et filmant les locaux des forces de l'ordre. Il s'est visiblement fait plus discret lors de son déplacement à sa convocation, aujourd'hui", selon le quotidien. Deux autres personnes auraient été placées en garde à vue, son caméraman et un acteur apparaissant sur la vidéo.