Une association s'émeut du sort des poissons rouges offerts en guise de lots pendant des fêtes foraines. Des membres de l'association Paz, ont repéré cette pratique sur au moins un stand de la fête de Moissac (Tarn-et-Garonne). Ils demandent au maire de veiller à l'application stricte de la loi lors des futures éditions.
Qui n'a jamais vu un poisson rouge tourner en rond dans un bac en plastique sur un stand de fête foraine avant d'être offert à un enfant qui a réussi sa pêche aux canards ? Personne. La pratique est très répandue. Mais elle est pourtant illégale.
L'association Paz, qui milite pour la protection animale, se bat contre cet acte qu'elle considère comme inacceptable. Lors de la dernière édition de la fête foraine de Moissac (Tarn-et-Garonne), des membres de l'association, ont repéré au moins un stand qui proposait des poissons rouges à la loterie.
Nous avons découvert qu’au moins un stand offrait et/ou vendait des poissons rouges à la fête foraine de Moissac via une photo facebook. L’aquarium était totalement inadapté : rond et sans aérateur/filtre.
L'association Paz
Une infraction au code de la pêche
L'association s'appuie sur le Code rural et de la pêche maritime. Ce texte interdit en effet "la cession, à titre gratuit ou onéreux, des chiens et des chats et autres animaux de compagnie, dans les foires et marchés". Cela vaut aussi pour les brocantes, salons, expositions ou toutes autres manifestations non spécifiquement consacrées aux animaux.
Au même titre que les chats et les chiens, offrir des poissons rouges dans ce type d’évènements est donc interdit et puni d’une amende de quatrième classe, pouvant atteindre au maximum 750 €. Plusieurs municipalités ont déjà été épinglées par l'association.
L'association a écrit un courrier à Romain Lopez, le maire RN de Moissac pour lui demander de " veiller à l'application de la loi lors des futures éditions de la fête foraine".
Les animaux ne sont pas des jouets, il est inacceptable que des poissons rouges soient cédés en guise de lots comme de vulgaires peluches.
Amandine Sanvisens, co-fondatrice de PAZ
Contacté, Romain Lopez explique ne pas être au courant de ce courrier. "Quand on accueille les forains, on ne vérifie pas ce qu'ils proposent à la vente. Je ne suis pas au courant de cette interdiction. Et visiblement, les gendarmes non plus. Car de nombreux agents ont patrouillé sur les trois jours et rien ne nous a été remonté." Le maire ajoute "ne faut-il pas interdire les poissons rouges dans les petits aquarium alors ?"
L'association demande également à la DDPP du Tarn-et-Garonne (Direction Départementale de la Protection des Populations) de sensibiliser les maires du département, de procéder à des contrôles et de verbaliser si une infraction est constatée.