10 amies, des femmes vivant seules âgées de 64 à 84 ans, élaborent depuis 2016 un projet d’habitat participatif pour pouvoir vivre ensemble et éviter la maison de retraite. Aujourd’hui, elles peinent à trouver un lieu pour les accueillir et demandent un coup de pouce du département du Tarn-et-Garonne et de la ville de Montauban.
« Au départ, nous somme simplement un groupe d’amies qui ne veulent pas vieillir seules », commence Ginette Pondarrasse. Présidente de l’association La Maison d’Isis, elle travaille depuis 2016 sur un projet d’habitat participatif pour elle est ses neuf amies. Des femmes entre 64 et 84 ans, vivant seules. Des anciennes professeurs, vendeuses, cadres ou encore femmes de ménage, qui ne veulent pas vivre en maison de retraite.
Des difficultés à trouver un lieu
En 2016, elles se structurent donc en association et travaillent sur le projet. « Les architectes nous avaient dessiné un superbe bâtiment en forme de U, avec un jardin suspendu au milieu. Chacune avait son petit appartement, avec en commun, une chambre pour recevoir nos familles et une salle de réunion », détaille Ginette Pondarrasse
Mais le bailleur qui devait réaliser le projet à Montauban décide de ne pas le concrétiser, et après 7 ans de recherche, le rêve est devenu un peu différent. « Aujourd’hui on se contenterait d’avoir des appartements proches les uns des autres, tout en louant une salle pour développer nos activités associatives et nous retrouver », ajoute la présidente de l’association.
Le souci, c’est que nous avons des revenus très hétérogènes, ce qui ne nous permet pas d’accéder à des logements sociaux, ni à des logements trop haut de gamme.
Ginette Pondarrasse, présidente de l’association La Maison d’Isis
Les critères des dix amies sont établis : des logements adaptés à la perte d’autonomie, proche du centre-ville. Pour les trouver, elles demandent l’aide de la mairie de Montauban et du département du Tarn-Et-Garonne.
Une alternative à l'isolement et à l'Ehpad
Les dix amies partagent beaucoup d’activités et ont déjà mis en place un système d’entraide. « On fait du covoiturage, l’une de nous anime des cours de gym pour les autres, on fait de la lecture à haute-voix. Et une fois par mois, on organise une réunion avec tous les adhérents de l’association qui soutiennent le projet, pour faire le point », explique Ginette Pondarrasse.
Le but est simple : trouver une voie entre vivre seul isolé chez soi ou finir en maison de retraite. Nous avons vu nos parents vieillir dans ses conditions et nous ne voulons pas de ça pour nous.
Ginette Pondarrasse, présidente de l’association La Maison d’Isis
Les membres de l’association s’inspirent de ce qui est fait dans certains pays d’Europe, plus avancés que la France sur les questions de vie en communauté des séniors, comme les pays du Nord.
Ginette Pondarrasse se rendra d’ailleurs en Belgique et en Allemagne dans les prochains mois pour visiter des habitats participatifs et peut être trouver comment concrétiser le projet de sa vie.