Suite au blocage des épreuves E3C, lundi 20 janvier 2020, des enseignants du lycée Bourdelle de Montauban ont reçu un courrier leur rappelant les sanctions auxquelles ils s'exposent avec ce type d'action. Depuis 14 heures, ils débrayent avec leurs élèves dans la cour de l'établissement, ce lundi.
Des sanctions pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement : c'est ce que risquent les enseignants, en cas d'intrusion dans l'établissement. Voilà en substance l'avertissement reçu par six professeurs du lycée Bourdelle de Montauban, dans un courrier émanant du rectorat de l'académie de Toulouse.
Un rappel à l'ordre après les perturbations durant les épreuves du bac lundi 20 janvier 2020 mais que le corps enseignant juge incompréhensible. Et pour commencer, parce qu'il vise six professeurs alors qu'ils étaient beaucoup plus nombreux à participer au rassemblement devant le lycée, lundi 20 janvier 2020. "Nous ne pouvons pas continuer à faire cours dans ces conditions, personne n'est capable de faire classe", explique un professeur de l'établissement. Lui et ses collègues sont dans la cour du lycée, avec leurs élèves, depuis 14 heures, lundi 27 janvier 2020. Ils ont tenté de joindre le recteur d'académie, en vain. Celui-ci leur demanderait d'envoyer un courrier mais "on ne va pas le faire. Cela fait plusieurs mois qu'on fait des courriers au rectorat, qu'on alerte sur les problèmes liés à la réforme du bac et aux E3C. On n'a jamais eu de réponse. Ce n'est pas possible de mener une réforme contre l'avis de ceux qui sont censés la mettre en pratique. Et on n'est pas une minorité d'agités. Ce n'est pas prêt, c'est compliqué, ça fait perdre un temps fou. Chaque semaine, il y a des épreuves, on n'a plus le temps d'enseigner".
Nous n'avons pour le moment pas réussi à joindre le rectorat. Pour rappel, le jour même des perturbations au lycée Bourdelle, le lundi 20 janvier 2020, le recteur d'académie, invité dans le journal de France 3 Midi-Pyrénées, avait envisagé de porter plainte contre les auteurs de ces perturbations.
Des enseignants du lycée Clément-Marot de Cahors, qui ont mené une action similaire mardi 21 janvier, ont également reçu un courrier du rectorat, leur indiquant les sanctions auxquelles ils s'exposent.