Un propriétaire de biens est jugé mardi 31 janvier 2023 pour les assassinats de sa locataire et de la petite amie du fils de celle-ci dans la nuit du 14 novembre 2019. Confondu par les preuves, l’accusé a reconnu être sur les lieux des crimes mais affirme ne pas se souvenir de ce qui s'est passé.
Eric Galo comparaît devant la justice ce mardi 31 janvier pour l'assassinat de sa locataire, une mère de famille de 38 ans, Emilie Gayard, et de la petite amie du fils de celle-ci, Laura Macloud, 18 ans. Il a tenté de tuer également Mehdi Gayrard, le fils de sa locataire et compagnon de Laura Macloud.
Les faits reprochés à ce propriétaire de logements de 60 ans se sont déroulés le 14 novembre 2019 vers 3h30 du matin. L'accusé a fini par reconnaître s'être rendu au 6 bis de la rue Gamot à Montauban dans une maison qu'il louait à Emilie Gayard et avoir commis le double homicide. Son mobile : des loyers impayés à hauteur de 2.900 €.
Une des victimes accusée à sa place
Il avait laissé accuser le fils d'Emilie Gayard, Medhi, présent la nuit du meurtre. Celui-ci avait essayé d'empêcher l'agresseur de s'en prendre aux deux femmes. Il avait fui pour alerter les voisins et faire venir les secours en urgence. Il a été incarcéré à tort et clamait en vain son innocence. Son témoignage concordait pourtant avec ce qui s'est réellement passé cette nuit-là.
Il avait expliqué avoir été réveillé par du bruit et avoir vu sa mère en bas des escaliers, agressée par un homme muni d'un fusil et d'un piquet de clôture. Il avait tenté de défendre sa mère puis il était remonté s'enfermer dans sa chambre avec sa petite amie. L'homme avait alors cassé la serrure et tiré à bout portant sur Laura Macloud. Les deux hommes s'étaient ensuite battus violemment, avant que Medhi Gayard ne parvienne à s'échapper.
Si le téléphone portable d'Eric Galo était éteint la nuit du double homicide, la découverte d'une paire de lunettes avec son ADN sur la scène de crime de la plus jeune victime et des traces de sang de Laura et de Mehdi, sur le volant de sa voiture ont confondu le suspect.
Fusil à canons juxtaposés
Face aux preuves, Eric Galo a fini par reconnaître son implication. Armé d'un fusil à canons juxtaposés et équipé de brouilleurs téléphoniques, il était venu en pleine nuit, réclamer 2.900 euros de loyers impayés.
L'accusé explique qu'il ne se souvient pas des faits, même s'il était parti de chez lui, armé pour une expédition punitive et en ayant pris soin d'éteindre son propre téléphone portable.
Selon le parquet de Montauban "l'auteur avait pris soin de charger deux cartouches et d’en prendre trois supplémentaires. Il affirmait que la conversation avait dégénéré et qu’il s’était battu avec le fils de la victime. Lors de l’affrontement, deux coups de feu étaient partis, blessant mortellement les deux femmes. Pour l’heure, ses aveux n’expliquaient pas les nombreux coups d’arme blanche reçus par une victime".
L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.