La sculpture de Corinne Chauvet, représentant Héraclès archer, avait été installée fin décembre 2019, sur l'esplanade du jardin des plantes, à Montauban. Elle a été dégradée dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18 juin. La mairie envisage de porter plainte.
C'est un Héraclès archer en résine de poudre de pierre blanche, à demi enfoui dans la terre. La sculpture de l'artiste tarnaise Corinne Chauvet, inaugurée à la fin de l'année 2019, sur l'esplanade du haut du jardin des plantes de Montauban, a été victime de vandalisme, dans la nuit de mercredi à jeudi. L'arc, de près de 4 mètres, a été brisé en trois morceaux. Et les lèvres d'Héraclès redessinées en rouge.
Les faits qui ont été découverts ce jeudi matin ont suscité la colère de la maire de Montauban (candidate à sa succession), Brigitte Barèges, qui qualifie cet acte de "vandalisme inexpliqué et inexplicable", "signature de barbares incultes", ainsi qu'elle l'exprime dans un message posté sur Facebook.
L'auteur de l'oeuvre a elle aussi réagi sur les réseaux sociaux, s'attristant de cette dégradation volontaire infligée à sa sculpture. Elle appelle même les auteurs de ce vandalisme à venir l'aider à la restaurer.
Corinne Chauvet, artiste tarnaise, avait remporté l'appel à projets de la ville de Montauban, et ainsi réalisé sa première sculpture monumentale, hommage au sculpteur Antoine Bourdelle, l'enfant du pays, dont le propre Héraclès archer, est l'une des oeuvres majeures du tout nouveau musée Ingres-Bourdelle.
L'archer de Corinne Chauvet pointe d'ailleurs son arme dans la direction du musée.
Ce n'est pas la première fois que la ville de Montauban voit ses sculptures urbaines dégradées. En 2018 déjà, deux des silhouettes des Tontons flingueurs avaient été subtilisées. L’une des statues avait été retrouvée sur un chantier, brisée. Elles avaient retrouvé leur rond-point du centre ville deux ans après le vol.