Le parking de la gare de Montauban (Tarn-et-Garonne) vient de devenir payant. Les 300 places seraient saturées par des "voitures ventouses". Mais du côté de la municipalité et des usagers, la décision ne passe pas.
Le parking de la gare SNCF de Montauban (Tarn-et-Garonne) est l'un des plus prisés de la ville. Avec ses 300 places, totalement gratuites, il permettait de bénéficier d'emplacement de choix à proximité de la gare. Un luxe qui va pourtant prendre fin puisque la SNCF et son gestionnaire Effia ont décidé de la fin de la gratuité de ce parking.
Une décision incompréhensible pour la mairie
Depuis quelques semaines, des travaux ont débuté, avec la mise en place de barrière pour rendre le parking payant. Une décision qui passe mal auprès de la mairie, laquelle a entièrement aménagé les lieux pour 600 000 euros il y a douze ans, en tant que locataire.
"La volonté de la collectivité de la ville de Montauban n'était pas de se défaire de ce parking, mais de maintenir l'accessibilité telle qu'elle était. Aujourd'hui, force est de constater que la convention s'est arrêtée et on accompagne du mieux possible les décisions de la SNCF. Il faut aussi savoir que cette convention partageait aussi le fait que pendant 10 ans la collectivité payait un droit de location de ce terrain à auteur de 30 000 euros par ans, ce qui montre la volonté de la collectivité de rendre ce parking le plus utilisable possible" explique Daniel Singla, directeur service mobilités à la ville de Montauban.
Des voitures ventouses
Selon le gestionnaire, ce parking est souvent saturé, notamment par les voitures ventouses (véhicules en stationnement abusif). Effia en aurait dénombré au moins une cinquantaine. Un argument qui ne convainc pas les usagers réguliers. "On n'est pas d'accord, on préférerait que ce parking reste gratuit. Mais il devrait être réservé aux usagers du train uniquement" explique un habitant. Un autre, au volant de sa voiture, s'interroge : "Je ne vois pas pourquoi un parking pour un service public devrait être payant. Il suffit de l'agrandir."
La fin de la gratuité sera effective au premier octobre prochain. Le tarif sera de 1 euro les trente minutes. Trois abonnements sont proposés : de 40 à 63 euros par mois. Après les travaux, 344 places seront disponibles.