Immeuble effondré, pont coupé : le véritable calvaire d'une commune pour circuler, et ce n'est pas près de s'arranger

Suite à l'effondrement d'un immeuble, la commune de Rabastens (Tarn), connaît de grandes difficultés de circulation. Après le centre-ville bloqué, c'est désormais au tour du pont, route principale pour accéder à la ville, de fermer. Une situation qui met en péril les commerçants.

À Rabastens (Tarn), les difficultés s'accumulent. Le 30 juin dernier, un immeuble du centre-ville, s'effondre. Très vite, le centre-ville est bloqué. Au 1er août, le problème n'est toujours pas résolu, les commerçants et habitants en pâtissent et vont voir un problème s'ajouter : le pont principal qui relie la commune à celle de Couffouleux va fermer pour six mois. 

Les commerçants en péril

Christine Juan est gérante d'une agence immobilière dans le centre de la commune. Depuis l'effondrement du bâtiment de la Caisse d'épargne et les restrictions de circulation dans le centre-ville, elle a décidé aux côtés d'autres commerçants de miser sur l'entraide.

"Pour certains commerçants, c'est déjà fini, et ça, c'est très dur. On a créé un collectif au début de tous ces événements, mais ça n'a pas suffi. Les effets sont très différents pour tout le monde, certains ont directement concerné par l'effondrement, d'autres le sont par la circulation. Mais avec la fermeture du pont, rien ne va s'arranger." 

Le pont qui permet de rejoindre la commune, sera fermé pour six mois. Les travaux devraient commencer début septembre, avec une "trêve de trois semaines en décembre". Le pont de Rabastens, qui devait fêter ses cent ans, aura donc cette année un triste anniversaire. 

Il ne sera qu'ouvert aux véhicules prioritaires (secours, professionnels de santé, etc). Pour les autres véhicules, il faudra faire un détour, et passer par Saint-Sulpice-la-Pointe ou Lisle-sur-Tarn afin de rejoindre Rabastens. 

Des aides, insuffisantes ? 

À Rabastens, la situation est donc complexe, dans le centre-ville, où les véhicules ne peuvent plus circuler correctement. "On a 2000 véhicules qui passent dans des petites rues étroites, sans trottoirs. Il y a des risques évidents pour la population et pour les commerçants" explique Nicolas Giraud, maire de Rabastens.

Selon lui, la mairie est sur le qui-vive, notamment concernant les aides pour les commerçants directement impactés, qui ont parfois été contraints de cesser toute activité. "Nous nous réunissons pour essayer de trouver des solutions. On est en train de voir avec la préfecture comment nous allons donner des aides financières. Mais aussi des aides qui s'adaptent à chacun, car la situation de tous les commerçants est différente. Il y a tout un processus que l'on doit mettre en œuvre comme ce sont des commerces."

Une possible présence d'amiante

Pour couronner toutes ces difficultées, le chantier de démolition de l'immeuble de la Caisse d'épargne, prend également du retard. Deux jours après le début de la démolition, tout est à l'arrêt, suite à une suspicion d'amiante.

"Avant une déconstruction, vous avez des repérages d'amiante avant travaux, étant donné que la sécurité ne permettait pas de faire ces opérations sur le site, on considère que le chantier est amianté. On doit mettre en place toutes les mesures face à la problématique de l'amiante"  explique le maire de Rabastens. Le chantier de démolition devrait donc prendre du retard, de quoi compliquer d'avantage la situation dans cette commune de 5000 habitants. 

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